Damien Corbi, expériences d'un apprenti raideur

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mardi 17 décembre 2013

SaintéLyon 2013, la 60ème.

Septembre 2013, après une saison bien remplie (Transmarocaine, raid EDHEC, Aventure Aveyronnaise), voilà que Mathieu me chauffe sur la Saintélyon : « Si tu ne fais pas la Saintélyon, tu ne seras jamais un vrai lyonnais… et tu seras une petite caisse ». Puis j'ai aussi entendu : « fais attention, tu verras, c'est une course où les gens se blessent ». Les bases sont posées. Voici donc le meilleur moyen de finir une belle saison 2013 sur ce défi « con » ultime : 75km de course à pieds, de nuit, dans le froid et la neige. Rendez-vous pris pour la nuit de samedi à dimanche 8 décembre 2013, jour des Lumières à Lyon. Blague à part, Mathieu et moi avons quand même prévu d'aller sur la Mégal'o Night à la fin du mois, objectif : ne pas se blesser !

Pour faire simple, il me reste alors trois mois pour me mettre en tête cette nouvelle échéance et remonter un plan d'entraînement construit et réfléchi, tout en intégrant les raids prévus (raid nature 42, raid orient’alpin, raid nature 46). De plus, ce sera mon seul et unique « trail » long de l'année. La préparation sera donc simplifiée et très classique (lundi : étirement, mardi matin : footing, mardi soir : VMA avec les GR, mercredi : gainage, jeudi matin : footing, jeudi soir : seuil avec les GR et sorties longues ou raids les week-ends). Je ferai juste attention à ce que je mange pendant les deux derniers mois et limitera à peine les verres d’alcool, histoire de ne pas accentuer la frustration et de tenter de s’affiner (objectif non atteint aujourd’hui : masse graisseuse perdue mais le poids de la masse corporelle restée stable).

Les semaines s’enchaînent et vient alors la question de l’équipement. Après deux ou trois conseils glanés, pas de révolution en vue, pour un parcours comme celui de la Saintélyon, que nous pouvons qualifier de roulant voire très monotone, avec autant de kilomètres parcourus sur route que sur les chemins, il faudra opter pour une paire de chaussures « mixte ». Plus à mon aise en trail que sur piste, je choisirai les Crossmax 2 de Salomon. Deux semaines d’essais seront concluantes. Pour la tenue, toujours du classique, du froid et pas de pluie annoncée, donc ce sera un cuissard long pour les jambes et manches longues et coupe-vent pour le haut, deux frontales et un sac à dos avec le nécessaire en vivre pour tenir toute la nuit. Tout est fin prêt. La forme est bonne et la tête est bien aérée. Il ne nous reste plus qu’à attendre le départ de cette fameuse 60ème édition de la Saintélyon.

En petit bonus, j’ai la chance, et ce fut d’ailleurs un élément primordiale pour mon inscription, de me faire accompagner tout au long du parcours par Mathilde et Pauline. Elles auront la charge de me supporter et de me préparer mes ravitaillements.

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Jour J : arrivés avec mes suiveuses à 22h30 dans les halls du Parcexpo de Saint-Étienne. La météo est clémente mais il fait froid (-2°C au départ et -4°C sur les hauteurs). Le lieu est plein de monde, plein de coureurs équipés et prêts comme des champions. La plus part tentent de dormir sous les échos d’un speaker qui lui essaye de réveiller un public d’endormi… L’ambiance est bonne mais ce n’est pas non plus la grande fête. Pour mémoire, cette année, la Saintélyon regroupe trois parcours et donc plus de 13000 concurrents répartis sur des équipes de relayeurs de 2,3 ou 4 personnes et des individuels. Sur le 75 km, 6000 coureurs solos sont attendus. S’ajoute à cela plus de 500 bénévoles. C’est une grosse machine qui est en route. Nous rejoignons Marion, Cathy, Laure (sur un relais), Mathieu, Pierre et Jérôme. Nous croisons même Félix qui dépanne une équipe d’amis. Sur la SaintExpress, Sophie, Alain et Antoine sont déjà dans les starting-blocks. Les GR sont bels et bien présents !

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23h45, après un aller-retour express au camion pour récupérer ma puce de comptage… j’abandonne Mathilde et Pauline pour rejoindre Marion, Mathieu et Pierre, sagement installés au milieu du sas « moins de 9 heures », estimation faite sur une base de 8-9 km/h en moyenne. Nous sommes bien détendus mis à part Pierre qui cogite un peu sur sa première expérience de trail long.

Nous allumons nos frontales, Feu !

C’est parti pour 75km roulant et pas très ludique. Nous sommes portés par une masse impressionnante de coureurs. Le départ est rapide, comme prévu. Il faut sortir vite de Saint-Étienne afin d’éviter les bouchons sur les chemins. Notre petit groupe de GR est éclaté, chacun à son rythme. Pari tenu, il n'y a pas top d'embouteillage et j’arrive en un peu plus d’une heure et demie à Saint Christo-en-Jarez où m’attendent pour la première fois mes deux « ravitailleuses » de choc. L'arrêt est rapide, le temps de boire un coup, manger un morceau de banane et d’échanger trois mots. Je suis bien en jambes et serein dans la tête. Je poursuis ma route dans ce peloton toujours aussi dense.



Les kilomètres s’enchaînent et les faisceaux des frontales laissent une belle traînée blanche dans le paysage d'ouest lyonnais. Les bords de routes et les villages sont encore bien animés. Dès que le parcours quitte la route et file dans les chemins, tous les concurrents assistent à un florilège de cascades en tout genre. Le nombre de chutes est impressionnant. Aucun ne rechigne à tendre une main pour aider à se relever ou dans le meilleur des cas proposer un bras ferme afin d’éviter un énième contact avec le sol glacé. Malgré son équipement de pointe, le coureur n’est pas très habile dans ce terrain plus approprié au patinage artistique qu’à la course à pieds. Pour ma part, j’esquivais de justesse un gros bleu sur les fesses grâce à un inconnu qui me rattrapa au milieu de la populace. Toujours malgré son équipement de pointe, le coureur de la Saintélyon est râleur quand tu t’avises à le doubler dans une descente « technique ». Tout va bien dans le meilleur des mondes quand le terrain est facile mais dès que cela se gâte, les esprits s’échauffent. Je cherche toujours le mal que j'ai pu faire en doublant ce brave monsieur.

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Bref, le ravitaillement de Sainte-Catherine se rapproche alors que je vois au loin mon camion garé. Nous sommes à 8km du lieu de rendez-vous. « Allô Mathilde, vous êtes garés ? – Oui – Ba je vous vois, laisse tomber Sainte-Catherine, on se rejoint à Soucieu-en-Jarrest. » Rien de grave, je poursuis mon chemin jusqu’à Saint-Catherine (km30) où j’arrive à 3h00 du matin. Je suis dans mes estimations de temps et on m’annonce dans les 500 premiers arrivants. Ce n’est pas mon problème ! Le ravitaillement est encore calme. Le temps de recharger mon Camel-back, répondre au speaker, je ne traine pas et repars en marchant pour finir ma poignée de chips. Quelques kilomètres plus loin, Pierre me reprend calmement dans une montée. Il est bien et a l’air frais. Il m’avoue avoir des problèmes gastriques, peut-être liées à la boisson froide. Il a peut-être des soucis mais il avance toujours aussi légèrement. Je ne le reverrai plus. Je m’attends à voir revenir Marion et Mathieu.

Ravito de Saint-Genoux puis arrivé sur Soucieu en Jarrest : je viens de parcourir les 25 km les plus sympas et plus sauvages du tracé en 3h. Ce n’est pas un rythme extraordinaire mais je me sens bien à l'exception des jambes qui commencent à tirer depuis une trentaine de minutes. Ce petit moment de plaisir est gâché pour moi au vue des innombrables papiers, tubes de gels et puces électroniques abandonnés sur les chemins… Ça ressemble à un lendemain de fête tellement le sol est crade. Je rumine en m’indignant contre ces abrutis de coureurs qui prônent un sport nature propre. On m’avait parlé de la magie de la Saintélyon, j’espère que ce n’est pas celle-là. J’apprendrai quelques jours plus tard, dans une dépêche d’ExtraSport, que les bénévoles AREMACS parcourront l’intégralité du parcours et ramasseront 2 sacs de 100L de déchets. Je constate également et malgré que le peloton ne se soit étiré que l’ambiance est toujours aussi tendue, ridée. La nuit et la difficulté des conditions semblent en être l’excuse. Quoi qu’il en soit, il n’est pas facile d’échanger ne serait–ce que deux mots d’encouragement ou de bienveillance. Alors inutile d’espérer recevoir un merci. Quelle est bonne cette ambiance de coureurs dans un peloton loin des avant-postes. Chacun restera dans sa bulle pour le meilleur des mondes.

Soucieu-en-Jarrest est donc là et par la même occasion mes deux assistantes qui m’attendent avec un large sourire qui réchauffe la tête. Je suis aux petits soins. Elles s’occupent très bien de tout et de moi. J’ai juste à me soucier de boire mon thé chaud. Sac chargé, frontale remplacé, encouragement reçus, je repars pour cette dernière partie jusqu’à Lyon. Il est 6h10, la nuit est encore présente mais plus pour longtemps.

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Le jour pointe et le paysage s’ouvre sur Lyon non-loin de là. Cette dernière vingtaine de kilomètres est très roulante. Les pistes sont larges. Il est primordial de garder le moral pour tenir le rythme et continuer de courir, quoi qu'il arrive : courir. Parlons des paysages. Heureusement qu’il faisait nuit car je doute de l’intérêt de la beauté du parcours de jour. J’imagine que ce plaisir était gâché par la douleur infligée par mes pieds bien esquintés. Le temps défile et en longeant un aqueduc romain, j’arrive à Beaunant. Camille est à son poste, bénévole pour AREMACS, il a l’air de bien s’ennuyer mais Mathilde et Pauline lui font la causette en m’attendant. Dernier ravitaillement sur Saintélyon, ma gorge se noue, la fin est proche et je suis encore dans les temps pour arriver en moins de 9 heures. J’avale une compote et me ressaisis. Il est temps d’en finir.

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Plus que sept kilomètres, il est 7h50, le soleil se lève sur les hauteurs de Lyon. Il fait bon courir ce matin, nous croisons beaucoup de joggers qui nous encouragent. Cette dernière portion me paraît interminable. Je continue de courir mais je n’avance pas bien vite avec l’impression de me faire doubler à chaque pas. Beaucoup de relais en finissent et beaucoup de solos en ont gardé sous la semelle. Gerland est en vue, encore trois kilomètres... Je continue à trottiner sans n'être porté par quoi que soit comme d’autres pourraient le raconter « je courais à 25km/h sur des œufs en pensant à la misère du monde, mes amis, ma famille… ». C’était surtout avec l’envi d’en finir !

8h46min : Je suis content d’en finir. Je franchis la ligne et mon émotion au Beaunant s’est évanoui. Je vois Mathilde et Pauline qui me félicitent. Je suis heureux qu’elles soient là pour ne pas être dans l’anonymat du finisher. Pierre est déjà arrivé depuis 30 minutes. Il a galopé.

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« Je suis bien arrivé » texto à Julie qui commençait à s’inquiéter. Oui, comparé au 5h32 de Benoît Cori, je me suis traîné !

Je récupère mon t-shirt de finisher. Je l’ai mon t-shirt vert, que je ne mettrai peut-être jamais. Je me sens bien. J’ai mal aux jambes. L’esprit va bien mais j’ai du mal à atterrir. Je suis indifférent, comme une sensation d’inachevé alors que je suis pleinement satisfait de ma course et de mon pari tenu. Je suis sur ma faim dans l’aire d’arrivée. L’ambiance est toujours aussi monotone voir triste.

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Marion et Mathieu arriveront une petite heure plus tard, suivi de Loïc, Laurent puis de Cathy. Félicitations à tous nos GR qui ont certainement fait attention à leur détritus !

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Une semaine après, ma redescente de cette Saintélyon est bonne. J’ai digéré mes aigreurs et alors que je ne me voyais plus refaire cette couse, somme toute inintéressante, ça ne remplacera jamais un beau trail en montagne, je me surprends à envisager à me rengager afin d’améliorer mon temps. Ne jamais dire jamais, il parait, surtout devant l’engouement pour cette course et les messages reçues, que je remercie d’ailleurs. Je remercie aussi très chaleureusement Mathilde et Pauline pour leur soutien et Julie qui a supporté ces deux derniers mois d’entraînements.

Next Stop : Mégal'o Night

jeudi 28 novembre 2013

Finale du Championnat de France de Raid 2012

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C'est avec un "peu" de retard que je mets en ligne mon reportage photo pour EndorphinMag sur la Finale du Championnat de France de Raid 2012 du Challenge FRMN. Le raid support, l'Orient'Raid, avait lieu à Saint-Jean-de-Fos les 20 et 21 octobre 2012. Malheureusement, cette finale fut interrompue dimanche matin sur arrêté préfectoral à cause d'un risque d'orages de niveau Orange alors qu'il était prévu de parcourir moins de 200km pour 6000 m de dénivelé positif.

Le reportage "complet" : lstproduction.free.fr/photos/session2012/10.12orientraid2021/

vendredi 25 octobre 2013

Raid Orient'Alpin 2013, ou la revanche sur 2012 !

L'année dernière, Marine et moi participions à notre premier Raid Orient'Alpin à Chamrousse. Quasiment jour pour jour, nous décidions, déçus de notre précédente prestation, de revenir pour en découdre avec les parcours typés « orientation » concoctés par les organisateurs d'Orient'Alp.

« Cette année, c'est la bonne », voilà ce que nous nous sommes dits en décidant de venir fin août pour cette édition à Chichilianne, au pied du Mont Aiguille.

Deux mois plus tard, nous sommes le dimanche 6 octobre, le ciel est gris et menaçant alors que la température est bonne. L’avantage d’être sur le parcours « Challenger », ce n’est pas une course contre la montre pour arriver et se préparer. Le départ est programmé à 9h30, nous sommes « larges ». Nous croisons Anne-Laure et sa sœur, Flo et JD, et Loïc et Gilles qui ont déjà leurs vélos enfourchés pour le raid « Élite ».

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Il est 9h00 et les furieux sont déjà en piste à un rythme fou. Le constat est clair, Marine et moi sommes bien contents de ne pas être partis avec eux. Leur journée risque d’être longue !

Déjà 9h25, il est temps de rejoindre la ligne de départ pour un mass start en VTT qui s’annonce bien épique dans un champ qui rejoint la route par un petit talus qui sent bien l’embouteillage.

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« Partez ! » Comme prévu, c’est un joli bordel pour sortir du pré mais le ton est donné ! Les challengers ne sont pas là pour acheter du terrain. Parfait ! Nous commençons tranquillement le raid à un petit rythme, Marine m’ayant rappelé à l’ordre sur le trajet Lyon-Chichilianne – « on part cool hein ». Pour une fois, je me canalise et ça me va bien de ne griller quelques cartouches inutilement. Cette première section VTT est une petite boucle autour du centre équestre histoire de se mettre dans la belle carte IOF et appréhender l’échelle avant de rejoindre la première CO. Le peloton hésite à un croisement alors que Marine a du flair et fait le bon choix. Pour ma part, j’étais déjà bien à côté de la carte !

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Les premières difficultés sont avalées tranquillement et Marine pour une reprise est toujours bien en forme. Je suis en jambe alors je tente de lui proposer l’élastique. Elle accepte avec un grand sourire ! Je suis rassuré, je vais pouvoir me faire les grosses cuisses pendant qu’elle corrige mes choix d’orientation en VTT. Nous arrivons à la section de CO. La carte est belle et nous partons pour enchainer les balises dans l’ordre que nous souhaitons. Au niveau du classement, nous pensons que nous nous situons dans le haut du peloton, nous suivons de loin Flo et JD.

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Au détour d’un vallon, nous croisons Gilles et Loïc contents d’être dans la pampa en quête de balises. L’ambiance est bonne et ils filent bon train. Le temps d’un coucou et nous poursuivons notre chemin sans boulette d’orientation en assurant nos choix.

Fin de section, le parc VTT est alors bien rempli. Une fois n’est pas coutume, nous ne trainons pas dans la zone de transition car nous avons choisi de ne pas prendre nos chaussures de vélo. Choix très appréciable pour ce genre de parcours !

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Cette nouvelle section de VTT est tracée sur un bout de carte IGN qui nous ramènera au centre équestre après 16km de pédalage plus ou moins technique. Nous prenons l’initiative d’un aller-retour sur la balise 2 qui nous permettra de rouler ou plutôt de dérouler sur la large piste en contre-sens de nos concurrents perplexes. Le choix est bon mais une hésitation plus loin nous fait perdre une bonne partie de notre bonus… Nous rattrapons Flo et JD qui semble être à l’agonie alors que Marine est bien accrochée à ma selle. Sur la fin de la boucle, un signaleur nous annonce une minute de retard sur la première équipe mixte. Je ne dis rien à Marine mais elle comprend bien que nous n’allons plus traîner !

Arrivés au stand de tir, la stratégie est simple : nous décidons de partager les 5 essais. Marine commence et ouvre le bal avec un beau 2/2, « Continue ! ». Chose faîte avec un 5/5 et aucune pénalité prise, première revanche sur l’année dernière ! La première équipe mixte est bien là et prend son temps. Nous ne trainons pas et repartons devant eux pour une courte section VTT de 2km.

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Une dernière section CO, plus technique se profile devant nous. VTT posés, nous attrapons deux cartes à la volée et naviguons de balises en balises toujours avec une belle marge de sécurité en assurant nos choix. Une assurance apparente, qui ne m'a pas empêché de prendre une belle vautre sur un rocher glissant. J'ai rebondi alors que lui n'a pas bronché. En cadeau, une belle tarte sur la cuisses... Marine, un peu désabusée, me reproche de ne pas pouvoir s’arrêter et cueillir des beaux champignons - « euh, ouais mais non ». Elle rumine dans son coin et nous continuons notre chemin. Le cout de massue tombe aux 2/3 du tracé, au poste 10, quand nos concurrents directs nous reprennent. La claque ! Nous les pistons et leur collons aux basques sans lâcher d’un regard la carte et éviter de se retrouver dans une mauvaise orientation… Ils ne font pas de faute et enchainent les postes avec une facilité déconcertante en galopant dans tous les sens. Nous nous accrochons jusqu’à la fin.

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Encore une fois, la transition est rapide et nous repartons devant. « Vite, Vite ! » La fin de course approche. Ce dernier VTT’O est rapide avec moins de 4km à parcourir. Court mais qui ne m’empêchera de faire une énième micro boulette et revoir débouler l’équipe de Melteam Pot’s. Ça parait compliqué et pas très sport de repartir devant eux. Nous terminons le raid avec eux. Sur la ligne d'arrivée, nous les félicitons mais c’est dans l’incompréhension qu’ils nous saluent - « ah mais nous ne savions pas que vous étiez sur notre circuit… »

L’heure du verdict a sonnée, nous partons « vider » notre doigt afin d’obtenir notre temps final : deuxième mixte et septième au général !

Ce n’est pas si mal comme revanche. Nous avons le droit à un petit podium champêtre et la photo souvenir avec une coéquipière, Marine, toujours souriante et agréable dans les vadrouilles et sur les chemins, qui n’a pas rechignée à la tâche de retour d'une crève carabinée et à deux semaines de sa finale des challenges de raid, au RTA.

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Cette édition encore, le raid Orient’Alpin a su ravir nos âmes de raideurs avec de belles cartes de CO et des beaux tracés forestiers même si cette année je regrette l’absence de points de vue et d’engagement sur notre parcours. Nous n’avons plus d’excuse maintenant, nous devrons nous engager sur le circuit « Elite » !

Félicitations à Gilles et Loïc qui en ont bavés et à Anne-Laure, Flo et JD.

jeudi 1 août 2013

Adventure Aveyron Race 2013

C’est en octobre 2012 que l’aventure commence avec Marion et Mathieu. Nous préparons notre inscription et cherchons un quatrième coéquipier de choc pour former une équipe de Gones Raideurs. Nous ne tardons pas à trouver : Félix ! Nous nous devons d’assurer et de monter les charges d’entraînements pour être fin prêts au mois de juillet. Le programme de l’année prend forme entre Raids longs (TransMarocaine, Raid EDHEC) et expériences de nuit en orientation (Mégalo’Night). L’Aventure Aveyronnaise est rebaptisée Adventure Aveyron Race 2013 pour son côté international. L’épreuve est affiliée à l’European Series in Adventure Race, c’est-à-dire qu’elle compte pour le classement européen. En d’autres termes, les meilleures équipes sont attendues…

Lors de l’inscription, le programme était déjà bien chargé. Pour rallier Laguiole par Nant, l’organisation annonçait 400km pour 15000m de dénivelé positif à parcourir en 75 heures non-stop avec notre propre assistance. Puis, deux mois avant le jour J, en même temps que les préparatifs et la recherche d’assistants s’accélèrent, le directeur de course dévoile le déroulement et le détail des sections. Nous passons donc de 400 km à plus de 500 km pour 20000m. Le ton est donné. La pression monte et les temps de progressions sont estimés. Le compte n’y est pas : d’après nos prévisions, nous devrions arriver à Laguiole lundi soir au lieu du dimanche midi prévu... Nous avons peut-être eu les yeux plus grands que le ventre. Il est trop tard pour reculer. Le départ approche et toujours pas d’assistant. Pour ma part un tendon d’Achille qui est encore douloureux après l’EDHEC alors que Félix se remet tranquillement d'une fêlure de côte. Quant à Marion et Mathieu, ils affichent toujours une belle forme après leur belle deuxième place décrochée sur le raid EDHEC.

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Après une annonce alléchante postée et un peu de bouche à oreille, ce sera finalement Anaïs et Lewis qui se joignent à nous pour assurer toute la logistique de la course pendant 75 heures. Il faudra conduire le camion, préparer les VTT, sortir les casses de matériels, cuisiner des bons ravitaillements. L’emploi du temps sera bien chargé pour nos deux assistants.

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Nous prenons la route pour Millau et commencer les choses sérieuses.

Nous croisons du Lafuma-Vibram, du Quechua, du X-bionic, du 400Team, des Chauds patates, du XTTR63, du Raid 46. Le ton continue de monter dans la salle du briefing. Les instructions sont suivies de façon studieuse et les premiers itinéraires sont tracés sur les cartes IGN au 1/25000. Comme prévu, nous allons devoir shunter des étapes… Mat et Félix s’activent et planifient tout le raid.

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Les raideurs sont conviés à se réunir à 18h sur la charmante place du village de Nant pour un prologue de 7,8km en trail et en relais à deux. Le classement déterminera le départ en chasse du lendemain. La chaleur est encore présente en cette fin d’après-midi. Notre objectif : ne pas s’user car la route est encore longue. Félix et Marion ouvrent le bal. Au passage du relais, Mat et moi démarrons, c’est enfin parti ! Nous pouvons appuyer sur nos jambes et faire marcher la machine. Mais attention à ne pas partir trop vite. Heureusement, la température calme très vite nos ardeurs et je tire déjà la langue. Mon coéquipier est en forme alors que je sue à grandes goutes. La mise en route sera dure… Elle a d’ailleurs duré jusqu’à la fin de ce préliminaire. Et bien ce n’est pas gagné ! Nous terminons en trentième position comme prévu. Nous ne trainons pas et filons préparer nos dernières affaires.

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Jeudi matin, 8h00, nous y sommes, tous les quatre sur la place de Nant, les VTT enfourchés, prêts pour attaquer notre première section longue d’une trentaine de kilomètres pour rejoindre la première CO. Il est fait déjà chaud… Cette première journée s’annonce compliquée avec cette chaleur.

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8h15 : Go !

Je ne détaillerai pas toutes les sections mais plutôt faire court et partager cette première expérience de raid non-stop.

C’est bien une épreuve surdimensionnée qui se profile à nous avec des beaux enchaînements de VTT et de Trekking ponctués normalement de sections de CO, Canyoning, Kayak ou encore de Via-ferata. Dès le briefing, nous savons que nous devons raccourcir notre périple pour arriver dans les temps à Laguiole. Qu’à cela ne tienne, nous nous essayons à la première CO du weekend. Nous prenons un premier bel éclat au moral. L’orientation est très technique et nous perdons deux heures à nous casser les dents sur les cailloux du plateau du Larzac. Nous repartons de cette section après un beau passage au stand de nos assistants pour un beau ravitaillement et tâcher de se rafraichir. On nous annonce que la plus part des équipes ont déjà décidé de ne pas courir cette CO. Bien vu, car elle n’est pas réellement payante.

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Le soleil est au plus haut et la chaleur me cloue au sol. Après seulement 7 heures de course, je suis en plein doute et je n’arrive quasiment plus à respirer. J’ai l’impression de faire un mélange de crise d’asthme et de montée d’angoisse liée à la crainte d’abandonner si tôt… Mes coéquipiers me soutiennent et me ménagent. Nous continuons tranquillement notre progression et tentons de rejoindre le prochain point d’assistance au plus court. Dans ma tête, le raid est terminé. Je ne redémarrerai jamais.

Arrivés au CP2, Anaïs et Lewis, en parfaits assistants, nous ont cuisinés une magnifique plâtrée de pâtes carbonara. Je tente tant bien que mal à manger et je prépare machinalement mes affaires pour la section suivante. Il est temps de repartir pour attaquer notre première nuit de trekking en pleine nature. J’arrive à reprendre mon souffle et la boule au ventre s’est enfuit. Mon raid peut enfin débuter. Alors que la marche débute, je me sens bien et il est plaisant d’apprécier la fraicheur arriver.

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Malheureusement, nous apprenons qu’au terme de cette première journée, une dizaine d’équipes a du abandonné donc les favoris de chez Lafuma et de 400Team…

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Cette première nuit se déroule plutôt bien mis à part deux ou trois hésitations en orientation. Nous recroisons des concurrents avant rejoindre le départ en kayak, toujours à la lueur de nos frontales. Ce n’est pas notre section favorite alors nous en profitons pour faire notre première pause de 20 minutes de sommeil. 20 km de navigation sur le Tarn nous attendent. Nous embarquons et ressortirons de l’eau après avoir croisé des castors, glissé tranquillement entre les rochers, après 3 longues heures. Le jour est déjà levé et nous sommes frigorifiés. Nous nous changeons pour enchaîner avec le gros morceau du raid qui impressionne plus d’un raideur : la section 6 et ses 100km de VTT… Les temps estimés sont astronomiques, 12, 13 ou 14 heures de pédalages. Nous y penserons quand nous serons en selle. En attendant, nous prenons 20 minutes pour notre deuxième sieste.

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Nous sommes vendredi et tous sur nos vélos. Nous roulons tranquillement alors que nos fessiers se font déjà sentir. A mi-parcours, nous shuntons bien volontiers la CO et repartons pour rejoindre le CP4. La course après le temps a bien commencé pour ne pas être bloqué par les barrières horaires. Après quatre crevaisons, nous sommes toujours dans les temps au CP4 mais refusons de repartir sur 40km de VTT. Après un cafouillage avec les organisateurs, nous sommes rapatriés au CP suivant. Le temps d’un petit somme en voiture et nous repartons à pieds pour notre deuxième nuit de trekking.

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Cette nuit fut très éprouvante pour tout le monde sur le plan de la gestion du sommeil. A tour de rôle, chacun s’en dormait en chemin. La moindre pelouse était propice à une petite sieste. Pour la petite histoire, notre sac à dos en guise d’oreiller, 20 minutes suffisent pour requinquer un raideur. C’est impressionnant la capacité du corps humain à récupérer, à court terme bien sûr. Dès que le réveil sonne, tout le monde debout et le rythme reprend son cour sans sensation de « tête dans les fesses ».

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Au petit matin, nos VTT nous attendent et nous repartons direction Entraygue-Sur-Truyère.

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Déjà samedi, le temps passe vite. Nos assistants nous attendent tranquillement au bord de l’eau. Le temps de manger un bon taboulé et nous repartons pour cette ultime section trekking… Les pas sont lourds sous un soleil toujours aussi brulant. Nous sentons bien notre fatigue et surtout nos pieds sont complètement endoloris.

Vers 20h00, les premières gouttes tombent. Ça ne sent pas bon pour la suite… Nous continuons à avancer. La pluie redouble alors nous enfilons nos coupes-vents ou Gore-Tex. Les fusées d’X-Bionic nous doublent tout sourire et surtout à grandes enjambées. Nous sommes sciées… Le tonnerre gronde et les éclaires claquent au-dessus de nos têtes et dans toute la vallée. La tyrolienne et le canyoning sont bien évidemment annulées. Nous décidons de nous arrêter au sec chez une gentille dame qui nous propose des serviettes sèches et surtout chaudes. Les informations du directeur de course ne sont pas encore fixées.

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C’est à 21h00 que le verdict tombe : Alerte Orange aux orages, la course est arrêtée… Tous les concurrents sont priés de rejoindre Laguiole. Sage décision. Nous attendons une accalmie et rentrons à pied au prochain CP afin d’être rapatriés à Laguiole.

Tout au long du raid, nous avons œuvré pour ne pas être arrêter aux barrières horaires de samedi soir afin d’être dans les temps pour dimanche midi et espérer franchir la ligne d’arrivée tous les quatre en VTT. Après la canicule des trois jours précédents, la météo en a décidé autrement. C’est très frustrant après avoir passé 60 heures intenses ensemble d’en finir ainsi, sans grande satisfaction, avec un goût d'inachevé. Une prochaine fois… Il est tard, nous partons nous coucher après 3 jours de courses non-stop. Le sommeil ne traine pas à venir et nous sombrons.

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Après un énorme petit déjeuner, il pleut toujours à Laguiole… Nous rejoignons le podium d’arrivée pour assister au sacre des Quechua devant Raid 46 et Agde Aventure. Pour se consoler, nous nous réjouissons de notre belle 19ème place. L’aventure est terminée. Nous rentrons sur Lyon tous un seul morceau, sans casse.

Ce fut 60 heures de courses éprouvantes, surtout les dix premières pour moi, mais ce n’est pas aussi violent qu’un ultra-trail par exemple. La marche et la gestion du sommeil sont certainement des clés essentielles pour survivre à toutes cette succession d’épreuves. Au total, nous avons fait sept siestes de 20 minutes, soit 2h20 de sommeil, contre les 4h30 prévues. Nous avons l’impression d’avoir fait que manger des cochonneries (bonbons, gâteaux secs, sandwichs…).

L’expérience est à renouveler. C’est un autre monde par rapport aux raids plus courts. Le rythme est complètement différent et surtout être à quatre tout au long de l’épreuve est une force immensurable pour avancer.

Maintenant, place au repos et surtout au rangement du camion !

Encore merci à nos deux assistants et à Marion, Mat' et Félix. Vivement le prochain !

lundi 27 mai 2013

Raid des Dentelles 2013, et si nous préparions le raid EDHEC.

Un mois et demi avant l'EDHEC, la fine équipe composée de Morgane alias Momo, Laurent A.K.A. Lolo, Renaud (rien d'extra, ce sera Ren'O) et moi décidons de participer au raid des Dentelles organisé par les 400 team, théâtre en 2012 de la finale du challenge national des raids multisports 2011. En ce beau week-end encore pluvieux sur Lyon, nous filons donc direction le mont Ventoux et surtout ces Dentelles de Montmirail pour deux jours de sports à priori moins engagés que l’année dernière, avec une nuit en bivouac. Nous espérerons goûter à la chaleur et au soleil du sud...

Une fois n'est pas coutume, la météo nous a encore joué un sale tour en ce week-end du 27 et 28 avril 2013. Pour corser le tout, bison futé voit rouge samedi avec un beau chassé-croisé de vacanciers dans toute la vallée du Rhône. Pendant que l'horloge tourne, nous nous retrouvons donc coincés dans les bouchons lyonnais, sous un beau déluge et surtout impuissants. Il faut prendre notre mal en patience. Nous arrivons enfin à Séguret 30 minutes avant le départ ; les préparatifs font déjà partie de la course. Comme prépa', ça commence mal ! Alors que Reno se rend compte qu'il a oublié son casque à la maison, il nous reste que dix minutes pour rejoindre le briefing en vélo. Il enfile le casque d'alpi' de Lolo et nous filons. Par chance, le temps est gris mais clément. Momo doute légèrement de son état de forme et se met la pression pour l'EDHEC. Nous la rassurons en lui promettant un week-end relativement cool. La tactique est simple aujourd'hui, nous oublions les balises optionnelles pour l'orientation et nous soulageons Momo avec l'élastique dans les parties physiques.

Cette première journée de raid commence alors par une section Trail court de 6km qui monte et redescend pour récupérer les VTT. Nous partons tranquillement en queue de peloton. Libérés de nos tracas de circulation et d'avant-course, nous ne pensons plus qu'à la journée de raid qui nous attend. Momo tire la langue mais s'accroche au sac de Lolo. Cette première épreuve est vite avalée. Nous enfourchons nos VTT derrière les autres GR. Cette année nous sommes venus en nombre : pas moins de 11 équipes féminines, mixtes et masculines sont engagées sur les deux parcours confondus.

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Crédit Photo: C. Dodin

Nous sommes tous en selle et Renaud se plonge dans la carte IGN. Cette petite section VTT’O de 8km n’a rien bien de difficile et nous profitons de l’éclairci pour rouler tranquillement vers la CO aérienne qui nous attend. Nous restons sur l’itinéraire facile et laissons derrière nous comme prévu les balises optionnelles alors que nous voyons débouler d’autres équipes de ces fameux postes de bonification : de buissons, d’un ruisseau, bref de nulle part. Au vu de leurs têtes et l’état des vélos, nous nous disons que nous n’avons rien raté.

Arrivés à la CO, on nous tend une belle photo-aérienne avec des courbes de niveau bien dessinée. Encore fois, Reno prend les rênes de l’orientation et mène bon train. Aucune boulette n’est à décompter. Nous recroisons les autres Gones Raideurs (Marine, Mike, Thierry et Loïc) qui préparent eux aussi l’EDHEC ainsi que les duos Anne-Laure/Marion et LoloV/Flo.

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Crédit Photo: C. Dodin

L’objectif pour nous aujourd’hui est bien de ne pas arriver trop tard au bivouac et pouvoir attaquer la dernière section CO dans Vaison-La-Romaine le plus tôt possible. Nous ne perdons donc pas de temps et repartons sur la deuxième section de VTT’O de même dimension que la première. Cette fois-ci, le profil est plus descendant et nous lâchons les freins. Par chance nous pouvons apprécier un magnifique coucher de soleil sur la cité médiévale qui surplombe l’Ouvèze.

Pari tenu ! Il fait encore jour pour attaquer l’ultime CO urbaine dans Vaison-La-Romaine. C’est un gros morceau qui nous attend avec un peu moins d’une trentaine de postes à aller chercher. Frontales enfilées et gilets fluo sur le dos, l’équipe mené encore par Reno qui est bien en jambe ce soir file dans les rue de la ville. La nuit tombe vite alors que mes cuissots commencent à se durcir. Il faut serrer les dents. De balise en balise, le groupe navigue tranquillement dans les ruelles jusqu’aux arènes. Cette section est vraiment belle, technique et mine de rien Vaison-La-Romaine est loin d’être ville plate. C’est une vraie montagne russe. La carte IOF est précise à souhait et épauler par Lolo, Reno se régale.

21h21 : c’est la fin de cette belle première petite journée de 28km pour 700m de dénivelé. Nous quittons l’air d’arrivée qui a un air de plateau TV grâce au live de EndorphinMag et nous partons manger une bonne soupe avant d’affronter la dernière épreuve : monter la tente dans la nuit et le froid.

Trace de cette première journée: https://connect.garmin.com/activity/305738843

Le réveil de ce dimanche matin est rude. A 6h00, les yeux sont encore collés et il est temps de déjeuner, plier la tente, enfiler son casque et monter sur son VTT pour rejoindre le départ. Après cette courte nuit, nous partons donc en chasse à 7h20 en milieu de classement. Pour commencer avec les choses sérieuses, c’est une section VTT’O de 18km qui se profile. L’entrée dans la carte est un peu difficile et nous filons dans une prairie pas très roulante à la recherche du chemin qui veut bien remonter sur la piste forestière pour rejoindre la balise 1. Cinq minutes de perdu dans ce petit cafouillage. Lolo nous annonce alors qu’il n’a pas dormi de la nuit et qu’il somnole sur son vélo. Il est dans un état second et subi cette première section.

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Crédit Photo: C. Dodin

Arrivés à Crestet, nous posons nos VTT pour un CO mémo. Toujours à 4, chacun mémorise son tiercé de balises supervisé par Ren’O. C’est un combo parfait qui s’enchaine sans aucun retour à la case départ pour revisualiser la carte ! Bingo, nous repartons illico presto en vélo par une petite route. Lolo s’est enfin réveillé et j’accroche Momo à mon élastique afin de former un peloton homogène. Pas de temps à perdre, nous voilà sur la section Trail de la journée.

La pluie commence à tomber alors que la topographie de cette section est vraiment sympa. La végétation est variée et Reno nous mène de poste en poste sans problème sur la première partie du trail : CO sur photo aérienne. La dernière balise est prise et nous enchainons sur le verso de la carte IGN. Un long morceau de crapahute nous tend les bras. Nous rejoignons le départ du Canyoning. L’air est toujours frais mais il faut se changer en tenu de plongeur pour affronter les petites chutes d’eau du Vallat des Eglantines. Je découvre la sensation de faire un rappel sous une petite cascade, les pieds perpendiculaires à la paroi surplombant une belle flaque, c’est une nouvelle expérience rafraîchissante et agréable.

Après avoir enlevé tant bien que mal cette satanée combinaison de canyoning, nous poursuivons notre périple à pied. Le temps continue à défiler et nous nous apercevons qu’il va être dur d’atteindre les dernières barrières horaires de la section VTT finale. Bref, ce sont des comptes d’apothicaires. Après une belle balade sauvage sur les crêtes des Dentelles avec une vue certainement imprenable sur la vallée mais aujourd’hui embrumée, nous choisissons d’aller chercher l’option « C » pour gagner une heure de bonus. Les heures de raid se font sentir et les premières sensations de cuisses dures apparaissent. Alors que nous apprêtons à repartir en vélo, un léger crachin nous taquine.

Barrières horaires obliges, nous shuntons beaucoup de balises sur le chemin du retour et nous bâclons donc cette dernière section de VTT. Nous avons le droit à quelques belles descentes pour rejoindre le village de Séguret. La météo reste vraiment capricieuse jusqu’à la dépose des vélos.

Nous récupérons alors les dernières cartes IOF pour cette CO qui surplombe le village. La pluie redouble et nous sommes réellement détrempés maintenant. Aller, nous tenons le bon, la fin est proche. Pour soulager Reno et comme il nous reste un peu de jus, alors Lolo et moi prenons quelques choix d’orientation. Manque de bol, nos itinéraires et nos attaques sont complètements foireux. Reno reprend les rênes et nous mène sans accroc à chaque poste. Heureusement qu’il était là pour nous remettre dans le droit chemin !

La ligne d’arrivée approche et Momo est tout sourire. La journée ainsi que ses 44km pour 1500m de D+ se finit par une dernière montée sur la route avant bipper une dernière fois les doigts électroniques. Voilà, le Raid des Dentelles 2013 est terminé. C’est une bonne chose de faite pour notre quatuor. Il ne nous reste plus qu’à mettre un coup de jet d’eau mérité sur nos bécanes et de rejoindre la salle des fêtes pour se mettre au chaud et manger de bonnes saucisses frites.

Les résultats tombent : nous finissons le raid à la 35eme place sur 54. Rien d’extraordinaire mais l’expérience était très intéressante. A noter que les filles, Anne-Laure et Marion terminent deuxième féminines sur le grand parcours. Sur le petit, Vanessa et Oliv' décrochent une belle troisième place en mixte alors qu’Anne-So’ et Perrine gagne la catégorie féminine. Pour couronner le tout, les GR ont le privilège de recevoir le titre honorifique de club avec le plus d’inscrits sur le Raid (11équipes)! Bravo !

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Crédit Photo: C. Dodin

Trace de cette deuxième journée: https://connect.garmin.com/activity/305738892

Cette édition 2013 fut légèrement entachée par la météo capricieuse mais ce Raid des Dentelles est une belle épreuve sauvage qui bénéficie d’un terrain de jeu plein de ressources et surtout d’une équipe d’organisateurs aux petits oignons ! A l’année prochaine !

Next Stop : Gévaudathlon !

mardi 14 mai 2013

Lyon Urban Trail 2013

La saison avance et trois semaines de récupération après la Transmarocaine, il est temps de rechausser mes grolles pour aller fouler le pavé dans Lyon. C’est donc le dimanche 14 avril que j’ai participé au Lyon Urban Trail 2013. Je vise le parcours 23 km avec l’intention de me tester un peu.

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Dimanche matin, je rejoins quelques GR, Sylvie, Julie B, Pierre et Lolo M accompagné d’un pote. Loïc est déjà parti sur le 36km depuis une petite heure. Dans soixante minutes, le 12km partira et dans le peloton, nous retrouverons Mich, Caro, Julie, Nico et Cam. Cette année donc, les organisateurs ont pris le choix de différer les départs pour éviter des bouchons dans les escaliers. Des escaliers, il y en aura, pas loin de 5000 marches à gravir. Les mollets risquent de crier « famine ». Nous allons bien puiser dans les réserves de sucres aujourd’hui. Par chance, le soleil est aussi présent et pour la première fois de la saison, il n’est pas nécessaire de sortir couvert ; un simple t-shirt suffira. Ce n’est même pas la peine de s’encombrer avec du change car nous sommes bien des locaux de l’évènement.

A 8h30, sur un fond de musique « entraînante » d’après le speaker, j’aurais dit vieillissante, les coureurs s’élancent à l’assaut du tracé en dents de scie du LUT 2013. Je pars avec Lolo et faire un bon bout de chemin ensemble. Nous démarrons tranquillement par le tunnel qui monte droit dans les pentes pour rejoindre la Croix Rousse. Le rythme est soutenu mais nous ne sommes pas dans le rouge. Il fait bon courir en cette belle matinée. Les montées – descentes s’enchainent autour la montée de la Grande Côte puis direction les berges de Saône et rejoindre Fourvière.

Nous sommes dorénavant au pied de la butte de Fourvière, il n’y a plus qu’à monter. Lolo a plus de jus et en bon tracteur me distance marche après marche sans forcer. Je le vois au loin, sans accélérer doubler des concurrents et rattraper son pote Nico. Je ne les reprendrai plus. Je me retrouve donc tout seul. Enfin pas vraiment isolé car il y a foule dans les escaliers et sur les trottoirs. Sur le 23km, plus de 1500 traileurs sont présents.

Les escaliers s’enchaînent et j’avance tranquillement sans me mettre dans le jus. La marche est ma meilleure amie aujourd’hui. Par contre, dès que c’est plat ou que ça redescend, mes relances vont bon train ! J’ai certes l’impression d’être à l’arrêt en montée mais ma vitesse est bien là. Les entraînements de Bilbo sur le stade portent leurs fruits !

De l’amphithéâtre, au Vieux Lyon, en passant par le fort de Vaise ou encore par la piste de la Sarra, tous les classiques touristiques lyonnais sont visités. Le parcours est très agréable et tous les médisants qui critiquaient le monde excessif provoquant des bouchons peuvent revoir leur copie car aucun encombrement n’est à déplorer. Ajouter à cela, des ravitaillements de qualités, voici sans doute la recette d’un beau trail organisé par une grosse machine marketteuse. Je n’irai pas juste à dire que cela vaut le coup de l’inscription, de plus en plus chère, mais la prestation est à la hauteur de la réputation du LUT. S’il faut, l’an prochain, je renouvellerai mon engagement sur ce 23km qui me parait plus intéressant par rapport au long format…

Sur le plan sportif, j’ai fait une bonne balade dominicale pendant laquelle je n’ai pas trop traîné. Je boucle le parcours en 2h15 (151/1540) à quelques minutes de Lolo. Pour l’anecdote, sur le 12km, Julie a mis une volée à Cam avec 20minutes d’avance !

Ma trace: http://connect.garmin.com/activity/303149013

Next Stop: Préparation du Raid EDHEC avec le Raid des Dentelles

LE JOB DE VOS REVES !

Venez passer un weekend mémorable « all inclusive » avec quatre raideurs sympathiques en terre aveyronnaise !

Comme vous le savez peut-être, Marion, Mathieu, Félix et moi participons du 24 au 28 juillet à l’Aventure Aveyronnaise avec un format de 70 à 75H de course par équipe de 4.

Nous sommes en plein préparatif et un point n’est toujours pas résolu : nous recherchons tant bien que mal un assistant pour nous suivre pendant 4 jours inoubliables en Aveyron.

Notre assistant est une pièce maitresse de notre réussite sur ce raid. Régisseur général, il sera le garant d’un bon déroulement du weekend. Il assurera l’intendance et la gestion du parc matériel. Il sera aussi le chauffeur de l’équipe. Son large sourire sera remotiver les troupes pour repartir. Sa bonne humeur associée à un goût certain pour la gastronomie Camping-Gaz aura des bénéfices sur notre capacité à endurer cette épreuve.

Il pourra également gérer ses temps libres et profitez du soleil du sud pour faire de belles siestes et des séances de farniente ! Libre à vous de vous entourer de seconds, le poste est ouvert à plusieurs personnes.

Voici un extrait de l’annonce vue sur « Gone-Emploi » :

Numéro d'offre 001GRAA

Offre actualisée le 13/05/13

Assistant technique/régie sportive

Missions : Gérer l’assistance et l’intendance sur l’Aventure Aveyronnaise 2013, Adventure Racing European Séries, pendant 4 jours pour 4 raideurs.

Lieu de travail : 12 - NANT, (Renault Trafic)

Type de contrat : Contrat à durée déterminée

Nature d'offre : Contrat travail

Expérience : Débutant accepté

Formation : Niveau 1 GR souhaité. Un bon relationnel et une bonne organisation sont des plus.

Diplôme demandé : titulaire du diplôme « Bon esprit GR»

Langues : Français parlé et lu

Permis A obligatoire

Qualification : Un ou une sportif(ve) serait un plus.

Employé qualifié

Salaire indicatif : Nourri, logé, défrayé et une grosse reconnaissance de la part de l’équipe.

Durée de travail : 70h à 75h hebdo

Déplacements : Ponctuelle sur la durée de la mission.

Taille de l'entreprise : 5 gones.

Secteur d'activité : Raid Multisport

Si cette offre vous intéresse,

Veuillez adresser votre CV et une lettre de motivation ou juste un e-mail :

corbi.damien{att}gmail.com

Au nom de l’équipe, Merci !

Damien

Ps: A titre indicatif, j'ai été assistant sur l'aventure Aveyronnaise 2012 pour Marine, Claire, Félix, Lolo, Vincent et Olivier et j'en garde un excellent souvenir!

mardi 7 mai 2013

EndorphinMag n°19, Double parutions!

Ce matin pour la sortie du nouvel EndorphinMag, j’ai eu l’agréable surprise de voir ma tronche de Gones Raideurs en photo sur deux articles différents. Le premier, rédigé par Clément Valla des X-bionic, est un compte-rendu du Raid du Haut de l’Arc. Quant au deuxième, l’ami et coéquipier Mike nous a pondu un article bien garni vu de l’intérieur de la Transmarocaine.

Le magazine

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La Classe à Dallas!

mercredi 3 avril 2013

TransMarocaine 2013, 6 jours de raid entre tajines et mules.

La TransMarocaine ? C’est un raid de 5 jours avec un épilogue le dernier jour. Pour cette 8ème édition, Sphère Aventure et Looping-Events nous ont concoctés un joli petit périple de 280km en VTT, Trail et canoë au départ d’Ouarzazate pour rejoindre Marrakech. Nous traverserons donc l’Atlas du Sud au Nord en passant non loin du col du Tichka, le tout en orientation avec des cartes datant d’une quarantaine d’année et armés de nos boussoles. De plus cette course allie sport et projet solidaire. En effet, au long du parcours, deux villages berbères bénéficieront de dons matériels de la part des coureurs : fournitures scolaires, vêtements, linges de maison…

Le raid se déroulera du 19 au 23 mars.

L’idée de participer à un tel raid a pris forme quand Mike est rentré de l’édition de 2012 et m’a raconté sa semaine sportive. J’ai tout de suite eu l’envie de m’essayer à une telle épreuve. Au mois de septembre dernier, il me propose de faire équipe avec lui afin de monter le team EndorphinMag / GR. D’autres gones sont également inscrits : Morgane et Anne-Laure (Brut de Fleurs / GR), Marion et Mathieu (Gones Raideurs M&M). Inscriptions validées, billets d’avion achetés : tout ce petit monde attend avec impatience de partir au Maroc avec plus ou moins d’anxiété. Il me reste donc cinq mois pour me préparer sachant que mise-à-part l’Obivwak, je n’ai jamais participé à un raid multisports de plus d’une journée… Ça ne va pas être facile de caler des entraînements pendant la trêve hivernale. Après une fin d’année bien chargée, je m’octroie un mois de repos et reprend le trail mi-janvier pour monter en pression jusqu’au raid du Haut de l’Arc qui sera également l’occasion de ressortir le VTT qui n’a pas roulé depuis le mois de novembre… Pas de panique, j’ai d’ores et déjà prévu de passer une bonne semaine de vacances aux Maroc sans pression.

J-7 : Il est temps d’accélérer la préparation du paquetage alors que le déroulement des étapes vient de tomber. Cette édition sera chargée en VTT avec une grosse journée de 70 km roulés pour la 5ème étape. Pas le temps de repenser à son entraînement et de toute manière, il est trop tard ! La pression monte donc mais est surtout liée au risque de surpoids dans l’avion. Les informations des compagnies aériennes sont floues et ne se recoupent pas au sujet du transport de vélo. Je comprends qu’il est autorisé d’avoir 35kg par personne (Bagage + Carton VTT). Ce n’est pas gagné ! Une première pesée me donne une belle sueur froide en affichant un total de 48kg. A 14€ le kilogramme, je défais tout et élimine le superflu… Je gagne 8kg, en restriction de confort, sacrifiant mes tongs, vêtements confortables et autre matériel de réparation. Un petit coup de fil à Mike pour savoir comment il se débrouille et prendre quelques renseignements sur son expérience passée. « Ne t'inquiète pas, ils ne pèsent pas les vélos... ». Ok, nous verrons bien samedi matin.

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Les trois équipes de GR se sont donnés rendez-vous samedi matin à 5h et prendre leur avion. Le hall d'embarquement a un avant-goût de course. Beaucoup d'équipes de raideurs ont également décidé de prendre ce vol. Je fais alors la connaissance des Raid'O Brothers, des nanas du CSMR ainsi que Lolo et Juju du team X-Bionic. Tout ce joli monde embarque sans aucun problème, sans comprendre non plus les critères de poids...

Nous arrivons à l'aéroport de Marrakech où nous sommes chaleureusement accueillis par Agnès. Nous sommes tout de suite dans le bain et l'organisation s'occupe de nous aux petits oignons. Une fois à l’hôtel, les vélos ressortent de leur carton de transport et sont montés avant de prendre la route direction Ouarzazate.

Arrivés à Ouarzazate, la journée de dimanche est consacrée à la présentation et au briefing de la semaine, vérification du matériel, check du médecin et visite de la kasbah. Nous profitons de la belle terrasse d’un restaurant pour se familiariser aux tajines. Après un petit tour pour acheter des petits cadeaux et des fournitures scolaires, retour à l’hôtel pour savourer une dernière bière au bord de la piscine avant de manger. Le lendemain, le départ de la TransMarocaine est prévu pour 8h00 donc personne ne traine trop et file se coucher.

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Etape n°1: Ouarzazate – Tamdakht (63km, +595m, -215m)

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Ce lundi, les choses sérieuses commencent enfin. Nous débutons par un petit échauffement pour rejoindre le vrai départ donné en grande pompe par le gouverneur de la région d’Ouarzazate. A première vue, cette journée s’annonce plutôt tranquille. La course débute par un trail de 5km pour rejoindre le lac. 8h du mat’ et ça court déjà vite aux avant-postes alors que j’accuse déjà le coût des premières chaleurs. L’acclimatation est rude et cette étape risque d’être longue… Arrivés sur le rivage, les équipes sont dispatchées sur l’atelier CO ou Canoë. Mike prend la carte et nous filons à l’assaut des 10 balises à trouver en moins 1h30. Nous enchainons vite avec la section canoë et repartons sur nos vélos dans l’espoir de se dégourdir les jambes. Direction la balise n°17. Arrivés à la traversée de route, première surprise : où est-elle? Après cinq minutes à scruter l’horizon, nous baissons les yeux : elle est marquée en gros à la peinture verte foncée sur le macadam ! Rien de grave, ce n’est que le début ! Les vélos roulent à vive allure vers la suite et nous nous imprégnons de la carte et de son manque de mis-à-jour. A l’époque de son dessin, il n’y avait que des sentiers de mules et quelques pistes. Aujourd’hui, les sentiers se sont transformés en piste, les pistes en routes, des traces de 4x4 ont apparu. Pour compliquer la tâche, les éléments de détails et les courbes ne sont pas très francs et pas bien imprimés… Tous les concurrents sont au même pied d’égalité donc personne ne se plaint.

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En arrivant à la balise 19, nous passons à côté de décors de cinéma sortis de nulle part. Un temple égyptien ici ou une prison là-bas. Certains ont vu un château fort. Cette balise nous fait perdre un temps précieux. Nous jardinons à côté sans la trouver. Entourés d’un petit groupe de trois équipes, nous ratissons le moindre ruisseau asséché, la plus petite butte de pierre. Toujours rien. Nous nous résignons à partir et au bout de 100m, nous tombons dessus. Un nouveau décor a métamorphosé le réseau de sentiers en nous masquant la vue. Nous redémarrons vers la numéro 20 et un azimut mal pris nous aiguille trop vers le nord nous contraignant à couper à travers le désert aride. Le soleil est bien haut et la chaleur commence à être insupportable. Après un peu de persévérance, nous nous recalons sur le bon chemin pour valider ce poste et nous diriger vers la suivante : l’entrée d’Ait Ben Haddou et son oued rafraichissante.
La balise 22 qui devrait être au pied de la kasbah joue avec nos nerfs. La fin de journée est proche mais nous restons bloqués ici. Après une grosse demi-heure supplémentaire de recherche, nous décidons de partir et de rejoindre l’arrivée, le moral au plus bas. A noter qu’une seule équipe l’a trouvée : Vibram-Lafuma, première de l’étape devant Raid’O Brother et X-Bionic Aventure. Nous recroisons quelques équipes qui nous mènent sur les balises suivantes.
Ce qui devait être une étape relativement facile s’est avérée être un calvaire pour nous tant l’orientation était piégeuse, sans compter sur une ultime crevaison à 5km de l’arrivée en traversant la rivière. J’ai bien cru que nous n’arriverions jamais ! L’environnement a déjà bien changé. Fini le désert, nous avons pris un peu de hauteur et le paysage au bivouac est magnifique. Nous surplombons un bel oued au pied d’un village berbère sous un beau soleil couchant orangé.

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Score final : un peu moins de 8h30 dans la pampa et plus de 70km au compteur. Le classement nous pointe à la 32ème place. Ce n’est pas fameux et mes nerfs me poussent à me persuader que je ne suis pas fait pour les raids !
Le temps d’une douche et il est déjà l’heure du briefing avant de manger sous la grande tente berbère. Mike n’a pas encore fini sa journée de journaliste. Je décide d’aller me coucher de bonne heure en espérant une suite meilleure.

Etape n°2: Tamdakht – Talwat (43km, +1240m, -700m)

Le programme du jour, deux sections de VTT entrecoupés d’un beau trail dans un canyon avant de remonter sur un col. La veille, l’organisation nous a promis un départ digne d’un Tour de France, c’est chose faite ! Le peloton est contrôlé par les équipes de tête pendant une dizaine de kilomètres sur la route qui mène à Taghoura. Les vélos sont alors posés. Tous les coureurs s’engouffrent sur la belle piste qui longe l’oued. Nous en prenons plein les yeux. Les terres sont rouges et les habitations berbères sont cachées entres les rochers ou les terrasses de cultures alors que la végétation est bien verte. Nous croisons quelques villageois contents de nous montrer le chemin à suivre. L’air est frais et nous ne manquons de traverser la rivière à pied pour passer d’un versant à un autre. La course est bien lancée et nous remontons tranquillement le peloton pour s’installer tranquillement dans les dix premiers. Il est temps de ressortir des gorges et de rejoindre le Point de Contrôle 2 en haut du col.

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Après une longue ascension, nous arrivons au PC2 pour un bon ravitaillement. Nous remplissons nos gourdes, et repartons avec Marion et Mat’ accompagnés de trois équipes (XTTR63, Vaucluse Aventure et Saint Just Raid). Le groupe avance difficilement sur une large piste avec un fort vent de face et au fil des kilomètres finit par se disloquer. Nous partons alors devant à notre rythme et gravir les deux autres cols suivants. Saint Just et Vaucluse Aventure nous rattrapent dans la dernière montée où le portage des vélos est obligatoire. Ce dernier morceau est usant mais nous offrira une belle descente de 4 km pour plonger sur le village de Talwat. Cette dernière partie était plus que technique me contraignant plus d’une fois à poser pied à terre afin d'éviter des chutes inutiles. Un petit détour dans les plantations nous mène sous l’arche d’arrivée. C’est accueilli par le directeur de l’école et bien fatigué pour ma part que nous en finissons avec cette belle deuxième journée. 8ème au scratch ! La frite est revenue !

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Nous rejoignons le bivouac avec un grand sourire. Il est encore tôt et nous avons enfin le temps de nous reposer. Le sandwich est englouti et une sieste s’improvise. Aujourd’hui encore, Vibram-Lafuma est premier devant Vaucluse Aventure 1 et Team Aquitain Labenne.
Pour la soirée, le temps se gâte et nous décidons, comme la moitié des raideurs, d’investir la salle de réfectoire de l’hôtel du village pour rester au chaud et éviter le vent violent annoncé.
Vers 18h00, tout le village est réuni sur la place pour la distribution de vêtements et de fournitures scolaires organisée par l’équipe d’organisation de la TransMarocaine. L’ambiance est bonne enfant sur fond de musique traditionnelle. Les enfants sont en rang prêts à recevoir leur cadeau. Sous la caméra de la TV marocaine 2M, les équipes OCP se chargent d'animer les dons. Mais le calme ne durera pas et sous la pression des mères de familles, la distribution s’agite et tous veulent leur part du gâteau dans un beau bordel sous le regard nonchalant du directeur d’école qui ne contrôle pas grand-chose… Face à cette déception, les raideurs ont déserté les lieux pour se diriger vers le bivouac en attendant l’heure du repas.

Trace de l'étape 2: http://connect.garmin.com/activity/289260387

Etape n°3: Talwat - Arbia'a Tighadwiyn (Tighedouin) (53km, +1585m, -2025m)

Après une nuit bien agitée par le vent violent, je plains ceux qui sont restés dans les tentes, le réveil est difficile et surtout très matinal. Le campement est chaotique ce matin. Tout le monde se démènent pour prendre un petit déjeuner rapide alors que tout dégringole… La météo n’est pas bonne et nous attendons les consignes de la direction de course. Le retour du beau temps est annoncé. Aujourd’hui, Gilles et JP nous ont concoctés un beau trail d’une vingtaine de kilomètres pour atteindre le col du Tichka (2200m) et une belle virée en vélo de 30 bornes engagées avec des passages aériens. Le départ est donné dans le village. Mike et moi décidons de rester accrochés à la tête de course. La première balise est avalée sans problème mais la seconde pose beaucoup de souci à tous les raideurs des avant-postes. Nous croisons l’arrière du peloton qui nous aiguille dans la bonne direction. Nous repartons vite et enchainons bien les suivantes en remontant les équipes une à une. Arrivés à la maison forestière pour débuter l’ascension du col, on nous annonce que seulement quatre binômes sont passés. Nous comprenons que les autres équipages ont jardiné sur la numéro 3. Accompagnés par Marion et Mathieu, nous imposons le rythme de la montée, accrochés par quatre autres équipes. Une orientation un peu hasardeuse nous emmène dans le lit d’une rivière très agréable. Afin de rattraper le coup, nous prenons la décision de grimper droit dans la pente pour valider la balise 7 et plonger vers le PC1 en tête de notre groupe. Nous sommes bel et bien dans l’Atlas marocain !

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Nous sommes quatrièmes après ce magnifique trail, montagneux sur la fin. Nous repartons sur les vélos pour une belle descente engagée où la chute peut te redescendre plus vite que prévu, 200m plus bas. Un petit groupe de cyclistes s’est créé pour rejoindre l’oued et faire un bout de chemin dans le canyon escarpé d’une verdure incroyable. Personne n’hésite de mettre les pieds dans l’eau pour rejoindre le chemin de mules sur l’autre versant. Un vrai régal de fraicheur. Le single-track est magnifique. Nous croisons beaucoup de jeunes marocains qui nous court après avec des grands sourires.

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Malheureusement, ce petit bonheur ne durera pas bien longtemps. A noter qu’une patte de dérailleur ne fait pas le poids contre une pierre… Nous voilà bloqués une demi-heure pour réparer et désabusés face aux autres concurrents qui nous doublent. C’est un aléa de course. Mike repart en single-speed, faute de pièce de rechange. La monotrace est encore longue mais comporte beaucoup de portage donc nous ne perdons pas trop de temps ici. Par contre, pour rejoindre l’arrivée, les choses se compliquent. Nous empruntons une piste qui longe une rivière. Je suis chargé de tracter l’ami pour garder un bon rythme sur ces six derniers kilomètres avec Marion et Mathieu pour finir la journée. Une dernière rampe gonfle les cuisses et nous en finissons avec cette très belle troisième étape à la douzième place. Ce n’est pas si mal ! Après recomptage, nous sommes reclassés dixième ! Team Aquitain Labenne termine première devant Vibram-Lafuma et X-bionic Aventure.

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Après un petit transfert en bus, nous arrivons dans un bel hôtel et sa piscine où nous plantons la tente sur une belle pelouse. Nous nettoyons les vélos et réparons la patte de dérailleur. Nous chargeons les VTT dans les camions et engloutissons une bière sur la terrasse ombragée avec Anne-Laure et Morgane qui sont toujours deuxième du classement féminin. Ce soir, c’est le grand luxe, le diner est servi dans une ambiance de grand restaurant. Personne ne tarde pour aller se coucher car demain, le réveil est annoncé pour 6h00.

Trace de l'étape 3: http://connect.garmin.com/activity/289260416

Etape 4: Aït Oughain - l’Oukaïmeden (54km, +1625m, -1815m)

Après une petite balade en Land Rover, nous arrivons à Aït Oughain où les enfants de l’école nous accueillent. Une photo de groupe est prise avec tout ce petit monde et le départ est donné. La seconde distribution se fera sans les coureurs.
Pour rejoindre Oukaïmeden, la journée se divise en deux beaux morceaux de sport : un trail montagnard de 25 km et 29 km d’ascension en VTT. Sur les premières balises, le rythme est encore contrôlé par la tête de course et nous restons au contact. Nous traversons de beaux villages au pied d’un oued toujours aussi verdoyant jusqu’au début de la montée. Au loin, Vibram-Lafuma a mis un gros coup de cravache et creuse l’écart. Nous ne les reverrons plus de la journée. Mike impose notre rythme et nous permet de nous accrocher à Team Aquitain Labenne et X-bionic Aventure. Nous ne trainons pas et je me fais tracter avec plaisir. Arrivés au premier col (2100m), le paysage change encore ! C’est réellement magnifique. La trace file au-dessus d’une falaise avec 200m d’aplomb sous nos pieds. Nous cavalons avec un large sourire. Ça monte, ça descend, ça court, ça saute, un trail comme nous les aimons. Le deuxième col se profile. Il faut grimper à 2300m avant de redescendre vers le PC1. En basculant, la vue change de nouveau. Nous quittons un terrain lunaire pour rejoindre une large vallée verte et fleurie. La descente se fait hors-piste, à l’azimut pour rattraper le premier village et les cultures. Nos deux équipes concurrentes nous ont déposés et se sont envolés. Nous empruntons un beau chemin et croisons des femmes portant leur propre poids en foin sur le dos. Nous paraissons pour des rigolos avec notre petit sac face à leur fardeau. Une large piste nous mène jusqu’au PC1 et reprendre nos vélos. Ce trail était un vraiment un chef d’œuvre de traçage. Un grand bravo à JP pour avoir trouvé cette belle trace.

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La température est insoutenable en bas, dans la vallée et surtout à midi. Nous faisons le plein d’eau et repartons pour 7km de route avant de prendre l’ancienne piste qui conduit à Oukaïmeden. 20km de montée sous un soleil de plomb ! Ce n'est pas gagné pour conserver notre quatrième place. Bien évidemment, nous ratons la piste et avons le droit de faire un petit aller-retour. Après une heure et demie, les équipes de Vaucluse Aventure et Bike Aid reviennent sur nous et nous déposent. A croire que le vélo, ce n’est pas notre fort ! Une petite hésitation en orientation nous permet de revenir à notre tour sur eux et d’ouvrir la descente sur la route pour rejoindre l’arrivée. Nous franchissons la ligne en peloton mais tout de même quatrième. Ça nous fait le plus grand bien et nous offre un plaisir fou ! Vibram-Lafuma est encore premier aujourd’hui devant X-bionic et Labenne.

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Cette journée s’est déroulée au mieux pour nous en accrochant enfin les cadors ! Nous rejoignons la plus haute station d’Afrique à 2600m d’altitude, par chance en voiture. Nous sommes accueillis dans le Club Alpin Français. Malheureusement, il n’y a plus de neige sur les pistes. Les trois remontés mécaniques sont fermées. Seuls les sommets sont encore blancs. L’endroit est surréaliste, atypique mais magnifique. L’air est frais et vivifiant. Sandwichs et thé à la menthe sont offerts par Nanou comme à la fin de chaque étape mais aujourd’hui des gâteaux marocains font partis du banquet. L’atmosphère est toujours autant détendue au camp de base et nous profitons du coucher de soleil pour une dernière balade dans les pâtures avec Momo et Anne-Laure.

Trace de l'étape 4: http://connect.garmin.com/activity/289260455

Etape n°5: Oukaïmeden - Lac Lalla Takerkoust (76,5km, +1045m, -2590m)

Après une bonne nuit dans le frais et le calme alpin, le réveil se fait en douceur. La fin du raid se profile et l’ambiance est très détendue ce matin. C’est d’ailleurs une journée avec un profil de détente qui nous attend. Nous allons quitter l’altitude pour redescendre sur Marrakech. Un brouillard persistant et une petite pluie contraignent les organisateurs de reculer le départ d’une heure. Etonnant car devant le CAF, il fait grand beau ! Nous patientons donc sans pour autant être impatient en profitant de la vue d’Oukaïmeden.
9h30, le départ est donné comme à leurs habitudes par Gilles et Jeff. En termes d’orientation, rien de bien difficile, il n’y a qu’une piste à suivre avant de rejoindre une longue route pour nous mener sur un mur à grimper et basculer sur le PC1. Les rouleurs du Team Aquitain Labenne ouvrent la descente alors que nous intercalons entre la tête de la course et le peloton bien étiré dans cette première section. Une fois sur la large route, nous tentons de recoller mais c’est impossible de revenir à deux. Nous laissons aller tranquillement jusqu’au PC1 sachant que nous les rattraperons sur la CO.
Nous posons les VTT et partons à toute allure récupérer les cartes de CO. Je prends, une fois n’est pas coutume, l’initiative de l’orientation. Une très belle CO score d’une heure et trente minutes au milieu des collines, des champs et des falaises nous ouvre les bras avec ces douze postes à aller chercher. Sans trop hésiter, nous gardons en ligne de mire les équipes qui nous précèdent et nous partons par l’Est, le poste le plus haut : le sommet. Le sens de cheminement est assez logique et les balises pas trop éloignées des unes des autres. Il faut donc carburer. Tout s’enchaîne tranquillement et nous finissons par raccrocher au wagon Vaucluse Aventure – XTTR63 – Raid’O Brother – Bike Aid quand nous arrivons sur la balise B14. Nous sommes bien dans les temps voire en avance. Je décide d’aller jusqu’à la B8 quitte à faire un léger retour mais Mike ne l’entend pas de cette oreille… La fatigue n’aidant pas, la tension et le ton montent dans l’équipe. Je garde mon orientation et emmène les autres équipes dans notre sillage. Pour la première fois du raid, Mike tire la langue. Il s’est bien donné pendant ces cinq jours. Les discussions sont brèves pour le moment. Nous filons d’une balise à l’autre sans un mot jusqu’à la B16 où nous dévions… Le temps passe et nous décidons de la shunter pour rentrer à temps au PC1. La transition et le ravitaillement est toujours autant silencieux alors que nos concurrents repartent devant nous. Pour la petite histoire, renseignements pris après course, il s’avère que c’était bien le meilleur choix. Ouf !

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Nous enfourchons nos vélos et partons en chasse. Une tape dans le dos, une petite remotivation commune et tout repart comme au premier jour. Nous suivons une large piste toujours aussi descendante qui nous mène de villages en villages, et croisant plein de gamins joueurs. Des flèches vertes nous guident vers les balises. Nous apprendrons à la fin de la course que l’organisation n’a pas fait ces peintures… Nous avons eu de la chance. Arrivés sur la plaine à une quinzaine de kilomètres du Lac Lalla Takerkoust, nous avons toujours en visu les équipes devant nous. Nous commençons à regagner du terrain. Nous mettons la plaque. A une intersection, devant la rivière, ces quatre équipages sont à l’arrêt… Ni une, ni deux, la carte nous dit d’aller tout droit pour longer l’oued avant de le traverser dès que le moment le permet. Une dame nous fait alors signer de passer et sans hésiter, nous nous retrouvons de l’eau jusqu’aux cuisses. Le trou est fait. Nos désormais poursuivants sont 200m derrières nous. « Aller, c’est la fin, on donne tout ! » Nous rejoignons la route de l’autre côté de la rivière et mettons un gros braquet pour finir à fond. Nous roulons fort le long de l’embouchure du lac. Nous voyons l’arche de l’arrivée. Nous gardons le cap sans couper notre effort. Par surprise, un marquage blanc apparait au sol, nous dirigeant alors vers la place d’un village qui avait organisé un ravitaillement bien fourni et chaleureux. Le temps d’attraper une bouteille d’eau par politesse et nous repartons.

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C’est fait, nous franchissons la ligne d’arrivée bien cuits en quatrième position ! C’est bon ça ! Nous finissons bel et bien une semaine sur les chapeaux de roue ! Nous sommes arrivées dans un bel et chic établissement au bord du lac. Encore une fois, l’organisation ne s’est pas moqué de nous et a sorti l’argenterie ! Nous félicitons les premières équipes arrivées une bonne dizaine de minutes avant nous: Team Aquitain Labenne, Vibram-Lafuma et X-bionic.
La météo se gâte dans la soirée et la pluie fait son apparition mais n’entrave pas la bonne ambiance qui règne sur le camp d’arrivée et ne perturbe pas non plus les commandes de bières au bar.

Trace de l'étape 5: http://connect.garmin.com/activity/289260504

Épilogue et arrivée finale : Marrakech

Après un long transfert en minibus pour rejoindre Marrakech, une virée en vélo nous attend en ville. Nous nous dirigeons vers l’avenue de la Ménara (l’équivalent de notre Tête d’or lyonnais) pour l’épreuve finale d’exhibition. Il s’agit d’une boucle de 1600m à faire trois fois en VTT, deux en Run’n Bike et une dernière à pieds. Rien de très intéressant en soi mais tout le monde joue le jeu et se tire la bourre pour ce dernier round. C’est usant, ça roule fort, ça court vite et l’esprit reste toujours bonne enfant. Tout le monde franchit la ligne d’arrivée heureux d’en avoir bavé sous les yeux ébahis des marocains et du grand Wali Mohammed Faouzi. Poussé par Mike, nous finissons de cette épilogue en cinquième position mais toujours 14ème au général. Marion et Mathieu finissent 12ème au général mais au pied du podium mixte. Anne-Laure et Morgane conserve une très belle et méritée deuxième place au classement féminin. Bravo les filles. Au général, Vibram-Lafuma remporte cette huitième édition de cette TransMarocaine devant X-bionic Aventure et Vaucluse Aventure 1.

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Trace de l'épilogue: http://connect.garmin.com/activity/289260526

C’est sur ce beau finish que cette magnifique semaine se termine. Nous en avons pris les yeux et les jambes. Ce fut un très beau raid grand luxe avec de belles rencontres amicales et sportives d'une grande disponibilité que nous recroiserons certainement sur les évènements multisports à venir. Un grand merci et un chaleureux bravo à toute l’équipe d’organisation pour leur travail bien rodé et sans faille. Félicitation à Mike qui a enchainé les étapes et son boulot de journaliste pour EndorphinMag.
Je finis moins cuit que j’aurai pu l’imaginer. Mon entraînement made in GR a certainement bien fonctionné. Il nous reste deux journées dans Marrakech pour profiter d’un peu de tourisme et se reposer avant de repartir sur Lyon en attendant d’autres échappées raideuses.

Next stop : Lyon Urban Trail.

lundi 11 mars 2013

Trail des Cabornis 2013, entre bénévolat et course.

Le weekend du 9 et 10 mars dernier, les Gones Raideurs et Terre de Running organisaient le Trail des Cabornis, proposant trois boucles dans les Monts d’or lyonnais (10, 25 et 40Km) au départ de Chasselay (69). En marge de ces courses du dimanche, les GR proposaient la Rand’O des Cabornis, trois parcours d’orientation, chronométrés pour les deux plus techniques.

Après les deux reconnaissances, deux semaines avant, encadrées par nos soins, tout le monde semblait fin prêt à s’attaquer à ce weekend sportif.

C’est donc vendredi soir que ce weekend bien chargé commence avec une session d’épluchage de 250kg de pommes de terre pour la purée du dimanche midi. Une fois la corvée faite, tous les gones filent vers les inscriptions pour boucler les enveloppes concurrents, affecter un numéro de dossard et un lot pour chacun. Cette année, Terre de Running vous offre un bonnet ! De bon augure au vue de la météo fraîche annoncée pour le dimanche matin.

La journée de samedi fut plus ludique que dimanche avec 150 orienteurs de la région venus se perdre dans les environs de Chasselay et profiter de notre nouvelle carte de CO relevée pour le Raid Saucona 2012. Les meilleurs mettront 1h15 pour boucler les 7km du parcours long/technique. Tous auront bien mérité un bon goûter offert par les Gones raideurs. Pendant ce temps-là, toute l’équipe d’organisateurs est à pied d’œuvre pour finaliser les courses et anticiper les inscriptions du lendemain.

Dimanche, 6h30, tout le monde est prêt pour accueillir les traileurs qui ne devraient pas tarder à arriver. Les responsables de secteurs partent ouvrir leur morceau de parcours et vérifier le balisage. Les autres bénévoles sont bien attablés aux inscriptions bien rangées par numéro de dossard avec les feuilles d’émargement correspondantes. Les équipes de ravitaillement remplissent les camions et filent s’installer.

7h, tout est prêt et les premiers concurrents débarquent. Le Trail des Cabornis 2013 est belle et bien lancé sous les tests micro des speakers qui se chauffent et trouvent leur voix. La salle des fête se rempli et les dossards s’épinglent. Les coureurs se préparent avec minutie et se dirigent vers la ligne de départ.

9h, le départ du 25 et du 40km est sur le point d’être donné et les fauves sont prêts à être lâcher. A noter que cette année, nous avons le privilège d’avoir un beau plateau de coureurs : Cathy Dubois, Céline Lafaye, Julien Chorier, Tom Lorbrancher, Pascal Giguet, Nicolas Pianet, Sylvain Camus… et j’en passe. Les avant-postes sont chers et ça risque de partir vite. Feu ! C’est parti, la foule décolle et quitte Chasselay pour partir à l’assaut des Monts d’or. L’équipe de bénévole restée à la salle peut enfin respirer en finalisant les dernières inscriptions pour les participants du 10km. Sous la double casquette de bénévole et de coureur en retard, je pars courir le petit parcours. Je file donc récupérer mon dossard et m’échauffe cinq minutes avec Julie qui viendra également fouler ces chemins boueux.

9h30, le paquet de coureurs est moins impressionnant que sur les deux autres formats (400 participants contre 1000) mais ça fait quand même du monde sous l’arche. Plusieurs profils de sportifs sont présents : des néophytes venus s’essayer au trail, des athlètes de la piste là pour se tester et des traileurs pour débuter la saison et travailler la vitesse – moi par exemple. Je connais le parcours. Globalement, pour résumer, ça monte deux fois et nous rentrons. Ce n’est pas compliqué, il suffit de courir 10km et grimper 500m de dénivelé. Ce qui ne faut pas faire : « départ de cheval, arrivée d’âne ». Je me positionne en deuxième ligne, prêt à me tester et à en découdre avec les autres concurrents.

Go ! Nous quittons vite le village par une large route qui monte et se transforme en chemin agricole au milieu des vignes. Un virage à gauche et nous nous engouffrons dans en forêt. Ca grimpe toujours et les premiers ont déjà de belles longueurs d’avance sur le groupe dans lequel je me trouve. Je commence à tirer la langue et paye cher comme prévu mon départ trop rapide… Je vais encore finir avec un beau bonnet d’âne ! Je m’accroche au train et tenter de me refaire la cerise. Ça court toujours et nous nous dirigeons vers Thierry et son « atelier » corde. Nous rattrapons les coureurs du 25 et du 40 km alors qu'un bouchon s’est formé au pied de la pente raide. Heureusement, tout ce beau monde nous laisse passer gracieusement. Il faut grimper et rebasculer avant de s’attaquer à la dernière montée.

7ème kilomètre, les principales difficultés sont franchies et nous redescendons bon train jusqu’à Chasselay. J’arrive enfin à redoubler quelques traileurs. L’arrivée se profile devant moi.

1:02:20, 34ème Je me contente de ce chrono sous un beau soleil et surtout dans ce beau parcours exigent. C’est pas la perf’ espérée mais j’ai sans doute payé mon départ trop rapide, ou alors pas si bien récupéré du raid de la semaine précédente, ou la nuit un peu mouvementée sur le parking de la salle des fêtes… Enfin que d’excuses ! Les personnes qui sont venues essayer le trail en ont eu pour leur argent ! La journée n’est pas finie, le temps de prendre un verre d’eau, de me changer et je pars avec le Lolo chercher des tables et des bancs pour préparer le repas de midi. Julie ne traîne pas et arrive vingt petites minutes après moi, pas mal !

Hop, Hop, Hop, nous chargeons et déchargeons le camion tant dis que les premiers du 25 km sont déjà là depuis un moment et que les cadors du 40km ne tardent pas à pointer leur nez. C’est le branle-bas-de-combat en cuisine et la saucisse lyonnaise accompagnée de sa purée fait un carton. Le temps pour moi de manger un bout de sandwich et de repartir faire une heure trente de signaleur à un carrefour au pied de la descente qui mène au centre de Chasselay. Les visages sont marqués mais satisfaits d’en finir. La relève arrive et il est temps de rentrer manger à la salle et voir les derniers concurrents arriver.

La journée est déjà bien entamée et nous pouvons nous régaler des larges sourires accrochés aux visages des coureurs qui en finissent avec ce périple lyonnais. Chacun semble satisfait de son weekend sportif. Encore quelques coups de balais à passer, des camions à recharger et à revider, c’est la dernière ligne droite pour tout le monde avant de retourner chez soi en attendant le prochaine évènement ou la prochaine courses avec les Gones Raideurs !

Ce fut un bien beau weekend avec de belles courses organisées par des GR toujours aussi efficaces. Félicitations à tous, à tous les bénévoles, à Julie, Séverine, Karen, Félix et Romain pour avoir participé et donné un coup de main.

En bonus, ma trace: http://connect.garmin.com/activity/284296021

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jeudi 7 mars 2013

8ème Raid du Haut de l’Arc, 3 mars 2013.

Quinze jours avant le grand départ pour la Transmarocaine, 5 jours de raid entre Ouarzazate, Tahanaoute et Marrakech, avec Mike, il est temps de reprendre sérieusement les courses multi-sports et surtout de ressortir le VTT qui est resté bien au chaud depuis le raid des Castors au mois d’octobre... Le décrassage s’annonce périlleux en s’attaquant au Raid du Haut de l’Arc, huitième du nom. Un an après, retour sur des terres connues du pays d’Aix et toujours aussi exigeantes en orientation. Première étape du week-end, la fameuse pasta-party made in Gones Raideurs chez l’ami Elie. La fine équipe de GR ne traine pas, engloutit les pâtes et file se coucher…

Dimanche matin, le monde du raid a l’air de sortir d’hibernation. D’ailleurs, beaucoup ont encore les yeux collés. La température avoisine le zéro pointé. Malgré cela, le nombre de bonnes équipes au départ est impressionnant : du Lafuma par-ci, du Garmin par-là, du RaidLink’s ici, du X-Bionic là-bas, du XTTR63 devant, du Issy Aventure derrière et surtout une belle délégation - ou brochette, c’est au choix – de GR. C’était donc trois binômes (Marine/LoloV, Renaud/Thierry, Mike et moi-même) sur le Raid et un duo féminin composé d’Anne-Laure et Julie sur le Sensation.

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Bon accueil de l’organisation, bonjour à Romu, dossard retiré, briefing à peu près écouté, derniers préparatifs, dernières photos, tout le monde se place sur la ligne et c’est parti pour un mass start en VTT ! La carte VTT’O IOF – comme sur l'ensemble du raid d’ailleurs et en double exemplaire pour encore plus de plaisir - est plaquée sur le porte-carte et nous décollons de la base de loisirs direction la balise n°1 dans la première partie du peloton. Première « côte », première « descente », « Dam, t’as crevé ?! » . Et bien ouais, 5 minutes de course, et nous voilà déjà arrêter pour une halte mécanique improvisée, sous les yeux de la moitiés des raideurs qui ont choisis l’option « par la gauche ». Le raid commence bien et je suis en train de bouillir. Mike relativise et calme mon aigreur. L’objectif ici est de rouler et de s’entrainer… Nous repartons bien loin et poursuivons cette section sans aucun accroc, tranquillement. Les sections 2 et 3 ainsi que les cartes s’enchainent sans problème sous un grand soleil alors que la température continue à monter. Il fait bon être dans le sud ! Aller, pas de chichi, tous à p…, et puis non tous en T-shirt et ça ne fait pas de mal !

Les choses sérieuses ne tardent pas à commencer avec la section suivante. Nous posons les VTT et attaquons la CO de Gréasque. Tout se passe plutôt bien jusqu’à la balise 14 où nous jardinons complètement alors qu’il y a apriori aucune raison de galérer. Nous remettons ça deux balises plus loin en partant trop à l’Est dans la pampa qui pique fort ! Nous nous ressaisissons pour finir cette section toujours aussi loin dans la queue du peloton.

Un petit tour au stand de tir à la sarbacane pour récolter 4 petites minutes de bonus avant de partir sur la CO mémo. C’est bon, mi-course, je suis sec. Nous repartons donc après une petite collation pour cette section bien évidemment dans la mauvaise direction et avec une belle cascade de Mike qui s’emmêle les pinceaux et nous gratifie d’une belle « serpillère » ventre-à-terre. Nous nous recalons, enfin Mike nous recale et assure l’orientation.

Une demi-heure après, nous renfourchons nos bécanes et filons vers l’atelier corde. Nous avons le choix entre une tyrolienne et un saut pendulaire. « Moi, moi, moi, je prends le saut pendulaire ! » Le principe est simple : sauter dans le vide. C’est parfait pour ma crainte du vide. J’écoute les consignes de sécurité et je me jette. Bon, ce n’est pas la grosse sensation de chute mais c’est toujours sympa.

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crédit photo Amélie Viale

Nous reprenons nos vélos et nous dirigeons vers la section 10 : la CO de Fuveau. C’est une CO score en 55 minutes. A noter que les pénalités sont très lourdes pour les retardataires, donc nous ne trainons pas et filons pour faire un sage 10/15 balises avec les cuisses bien chaudes. Sur le retour, nous sommes littéralement à l’arrêt ! Vivement la fin ! Plus qu’à rentrer en vélo par un suivi d’itinéraire et d’enchainer avec la VTT’O de la section 12! Manquant de lucidité, nous décidons de shunter une boucle en vélo et d'arriver à temps pour la dernière CO de la Garenne. Cette erreur d’appréciation nous coûtera 4 heures de pénalité et nous permettra tout juste d’aller chercher deux balises de la CO score pour être à l’heure à l’arrivée… Pas très bon calcul…

16h30 : passage sur la ligne d’arrivée. Pile poil à l’heure ! Nous y sommes, bien cuits comme nous voulions. Encore une fois, un bon petit raid qui s’est bien déroulé dans l’ensemble mis à part quelques problèmes mécaniques et d’orientation. Ce fut une belle préparation pour la Transmarocaine sur les plans sportifs et humains avec Mike. Fermons donc les yeux sur le classement car il n’est pas glorieux. Le beau temps nous a accompagnés toute la journée, et ça fait du bien au moral ! Rien de mieux qu’un sacré Raid du Haut de l’Arc pour commencer à sortir de l’hiver et se remettre en jambe. Bravo aux GR pour leur belle course et aux filles qui prennent une belle cinquième place pour le premier raid de Julie.

Trace GPS: http://connect.garmin.com/activity/281245361

Next Stop: 10km du Trail des Cabornis! Un évènement Gones Raideurs!

vendredi 1 mars 2013

La nuit blanche du Pilat, ou l'heure de la reprise a sonné, ou comment courir comme un pépé.

La Nuit Blanche du Pilat, ou l'heure de la reprise a sonné, ou comment courir comme un pépé.

Un an après, retour dans le petit village du Bessat, au cœur du parc naturel du Pilat, pour participer à la Nuit blanche du Pilat, ce samedi soir 16 février. Accompagné de Mathieu et Marion, je démarre ma saison de courses par une bonne cause. Ainsi, Sang Pour Sang Sport, association qui lève des fonds pour lutter contre le lymphome, nous a ressorti le même parcours, sois 14km de chemins enneigés pour 300m de dénivelé positif.

Arrivés avec 10 minutes d’avance, nous sommes prêts pour en découdre avec les autres concurrents. Nous nous positionnons derrière trois rangées de coureurs pour laisser partir les furieux. Dès le départ donné, Mathieu part à fond et joue des coudes pour se placer dans un bon rythme. Moins persévérants, Marion et moi filons avec le premier quart de peloton. La neige est belle et bien présente sur le parcours le rendant piégeux et donc pas du tout roulant. Vers le deuxième kilomètre, le verdict tombe : impossible de relancer et de courir « vite ». Je n’y arrive pas. Je me sens comme coincé dans ma zone de confort. Je reste dans ma petite bulle avec deux ou trois concurrents qui jouent à « je te double, tu me doubles… ». On ne peut pas dire non plus que je suis venu pour profiter du paysage car il fait bien nuit noir et seules nos frontales éclairent la trace. Les quelques ascensions sont avalés sans problème, sans me faire mal. Les quelques kilomètres défilent également jusqu’à l’arrivée du stade et la dernière montée du village : sur du dur. L’impression est revigorante ! Ça court, ça roule, plutôt ça déroule ! Je croise Mat’ qui est déjà là depuis plus de 5 minutes. La ligne d’arrivée est franchie en 1h21’49, soit 2 minutes de mieux que l’an dernier. Voilà c’est fait, 61ème sur 889. Marion ne tarde pas non plus et décroche une belle deuxième place féminine sans s’énerver. Quand à Mat, 33ème en se faisant violence et surtout pour se remettre en jambe pour cette nouvelle saison sportive. Il pause les bases!

Bilan de cette course : il va falloir se faire mal à l’avenir et arrêter de se trainer sur les chemins ! Un peu de mental me fera le plus grand bien.

Next Stop: Le raid du Haut de l'Arc.

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mercredi 23 janvier 2013

Saison 2013

Reprise de la saison sportive

Après un bon mois de repos et un stage de skating à Villard-de-Lans avec les Gones Raideurs, l’heure est maintenant à la reprise de l’entraînement.

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Des nouveaux objectifs sont d’ores et déjà pointés. C’est une année bien chargée qui se profile.

Côté blessure, après la visite annuelle pour le fameux certificat médical, tout semble rentrer dans l’ordre et ma cheville douloureuse a été remise en place grâce à de la kinésithérapie. Par des chocs répétés, l’astragale a glissé sur l’avant du pied entrainant des inflammations des tendons. Afin d’éviter des douleurs à la hanche, il m’a été conseillé de bien travailler les étirements et surtout dans la région du psoas.

Mon plan d'entraînement est en cours de fignolage et risque de changer au fil de l'année et en fonction de la fatigue.

  • Lundi: 07h00 Étirements - 19h00 Footing avec Mich et Caro
  • Mardi: 06h45 Footing - 19h00 Entraînement VMA
  • Mercredi: 07h00 Gainage - 18h30 Footing avec Mich et Caro
  • Jeudi: 06h45 Footing - 19h00 Entraînement seuil / sortie trail
  • Vendredi: 17h15 Étirements
  • Week-end: Courses ou sorties longues en VTT ou trail

De quoi bien occupé mes journées, mais vais-je être assidu!

Cette année, trois objectifs et une impasse : M’essayer aux épreuves longues durées avec l’Aventure Aveyronnaise, Accéder à la finale du challenge de la Fédération des Raids Multisports de Nature (ex-GNRMN) et participer à quelques trails courts, et ne pas faire d’ultra-trail pour continuer à bosser la vitesse… Après réflexion, pas de TTN Court, car pour être classé, il faut être licencié FFA, et honnêtement je n'ai aucune envie de rejoindre le clan des pistards.

Voici la liste exhaustive des courses et raids susceptibles d’évoluer :

  • 3 février : TTN – Trail givré (69)
  • 16 février : Nuit blanche du Pilat (42)
  • 3 mars : Raid du Haut de l’Arc (13)
  • 10 mars : Trail des Cabornis 10km (69)
  • Du 17 au 23 mars : Transmarocaine
  • 6 et 7 avril : FRMN – Touquet Raid Pas-de-Calais (62) Et puis non, je n'y vais pas...
  • 13 avril : Lyon Urban Trail (69)
  • 27 et 28 avril : Raid des Dentelles de Montmirail (84)
  • Du 9 au 11 mai : FRMN – Gévaudathlon (48)
  • 18 et 19 mai : Raid O’bivwak (38)
  • Du 29 mai au 2 juin : Raid EDHEC
  • 8 et 9 juin : FRMN – Raid du Mercantour (06) "Je n'aurai pas récupérer du raid EDHEC..."
  • Du 23 au 28 juillet : Aventure Aveyronnaise
  • Du 23 au 25 aout : UT4M en relais 4 (38) Plein...
  • 7 et 8 septembre : FRMN – ROC 37 (37)
  • 22 septembre : TTN Court - Courir pour des pommes (42)
  • 4 au 6 octobre : FRMN – Raid Landais ou Raid Orient’Alpin (38)
  • 19 et 20 octobre : Finale FRMN – Raid Terre Ardéchoise (07)

Il y a de quoi faire, en essayant de ne pas se blesser…

Pour la petite histoire et comme promis, j’ai estimé mon petit bilan financier de cette première année de frais d’inscription et d’équipements :

  • Environ 455€ d’inscription
  • Environ 580€ de chaussures
  • Environ 620€ de matériel (textiles, sacs, bâtons…)

Ce qui me fait un charment total de 1655€ pour un an de trail et de raid. Heureusement que j’avais déjà quelques affaires et un VTT opérationnel. Je vais devoir faire des heures sup’ au bureau ou trouver des partenaires si je veux continuer à ce rythme...

Aller, maintenant en piste et à bientôt sur les chemins. Et comme il n'est pas encore trop tard, Bonne année!

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samedi 5 janvier 2013

Saisons 2011-2012, le récap'

Après un an et demi à courir après le plaisir et à s’entraîner avec les Gones Raideurs, c’est l’heure du bilan.

Sur un coup de tête, avec seulement dans les pattes plus de dix ans de VTT et des petits footings hebdomadaires mais sans persuasion, j'ai suivi les entraînements des GR. J'ai donc commencé l'aventure au pied levé avec l'envie de participer au maximum de raids et de trails, toujours avec le plaisir d'être dans la nature et voir du pays.

Le petit bout de saison 2011 a débuté par mon premier 25km et fini avec ma première participation à la Saintélyon mais en Relais à quatre ! Personnellement, ce fut deux belles approches différentes du trail et me préparer à en découdre plus sérieusement l’année suivante. Ce qui devait être juste un moyen de se vider la tête et garder la forme s’est transformé en besoin d’en faire plus, de parcourir plus de chemin, de découvrir plus d’endroits.

C’était donc bien décidé à progresser que j’ai donc rempilé pour la saison 2012, sauf qu'en fin d'année 2011, on me parlait de la Traversée des Glaciers de la Vanoise. Un Ultra-trail de 73km au départ de Pralognan-la-Vanoise. Ça ressemble à une sortie club prévue pour la fin juin car beaucoup de Gones Raideurs ont l'air intéressé par l'aventure. Après quelques instants de réflexion et me voilà en train de planifier mon premier ultra en montagne avec mon timide « 25km » dans les pattes.

Courses 2011 :

  • Trail des moulins 25km (T) (02/07) : 2h36'29 (54/189'')
  • SaintéLyon relais à quatre mixte 15km (T) (3/12) : 1h45’57’’ (64/ 198)

2012 débute avec son lot de résolutions et des courses à préparer pour monter en pression – mais détendu – pour le 1er juillet. Pour cette préparation, je programme deux trails : Mirmande (42km) et Ardéchois (34km). De plus, pour être dans les meilleurs conditions, je m'imposerai des séances de gainage et des étirements tous les deux jours. Trois mois avant la TGV, mes quatre entraînements hebdomadaires se composaient de deux footings à jeun le matin qui étaient déboublés le soir avec du travail de la VMA le mardi et des sorties trails au seuil le vendredi soir. Le weekend, je varierai les plaisirs avec des sorties VTT, Ski, longues en trail.

Et comme il n'y pas que les trails dans la vie, il y a aussi les raids ! Mais pour cela, l'apprentissage sera plus long. Je vais devoir me mettre à l'orientation et renfourcher mon VTT. Le bonheur !

Bref, l'heure n'est pas aux compte-rendu des courses.

Pour s'amuser et toujours pour se faire les jambes, en mai, j'ai traversé en Vercors avec Renaud en courant et fait un morceau du Jura en VTT avec Anne-Laure, Thierry, Mike et Renaud en août.

Début juillet, c'est donc avec une première grosse satisfaction personnelle que je boucle ma demi-saison. Mon premier ultra-trail m'a fait prendre conscience qu'il me faudra un peu plus de repos que prévu. C'est donc un mois plus tard que j'ai rechaussé mes chaussures et débuter cette deuxième partie. La Mégalonight avec Mathieu et ces 60km d'orientation sera mon objectif pour achever cette année.

Sur le plan de la performance, cette d'année n'était pas réellement glorieuse à part deux podiums en raids. Sinon en trail, nada ! Et ce n'est pas gagné ! Ce n'est pas un objectif en soi...

Au total, j'ai participé à 17 courses:

  • La nuit blanche du Pilat 14km (T) (18/02) : 1h23'03 (88/627'')
  • CO LOST 5 parcours A (CO) (25/02): 2h08’08’’ (27/31)
  • Raid du Haut de l’Arc (R) (04/03) : 30h18’27’’ (44/48)
  • Trail de Mirmande 45km (T) (01/04) : 5h10'20 (31/340'')
  • Trail ardéchois 34km (T) (29/04) : 4h06'51 (115/1709'')
  • Fragles Rocs Aventure (R) (12/05) : 9:07’11’’ (18/32)
  • Raid O’bivwak parcours E Hommes (CO) (27/05) : 8h24’53’’ (7/59)
  • Aventure Chablaisienne P’tit Tégneux Mixte (R) (10/06) : 2ème
  • The north face tour des glaciers de la Vanoise 63km (T) (01/07) : 9h34'32 (143/727'')
  • Montée de Sérichamp 13.5km (T) (29/07) : 1h11'35 (49/138'')
  • Raid Patate Hommes(R) (10/09) : 5h24’39’’ (3/36)
  • Raid OrientAlpin parcours Challenger Mixte (R) (07/10) : 7h17’57’’ (4/27)
  • Raid du Castor Course «Défi» Mixte (R) (14/10) : 05:20 (8/13)
  • Les Carrières by Night 21km (T) (03/11) : 1h54’50’’ (47/288)
  • CO de nuit à Veyziat (CO) (17/11) : 73pts (14/50)
  • La Montée du Mont Thou 3km (T) (08/12) : 21’11’’ (13/97)
  • Mégal'O Night parcours Dracula Hommes (CO) (15/12) : 9h25’42’’ (6/29)

Cette année, grâce à mon GPS, j'ai pu faire un récapitulatif des kilomètres parcourus. Au total, j'ai couru 1561km et gravi 44 343m, le tout avec une vitesse loin d'être fulgurante... Quoi qu'il en soit, et j'imagine que c'est normal, j'ai jamais couru autant !

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Jamais couru autant certes, mais pas forcément indemne. Je n'ai pas été blessé très gravement. Cependant, tout au long de l'année, j'ai traîné des douleurs :

  • Mai : douleurs sur l’extérieur cheville droite puis gauche
  • Juillet : douleurs genoux droit puis gauche
  • Août : douleurs hanche côté droit
  • Décembre : devant des chevilles inflammées

Pour ce qui est des traitements, je dois avouer que je n'ai pas été bon élève : un peu de glace et ça repart. C'est d'ailleurs ce manque de rigueur médical que je paie cash aujourd'hui avec une douleur persistante à la cheville gauche. J'attends le verdict du médecin...

Pendant tout ce temps, j'ai également eu le temps de tester plusieurs paires de chaussures. En commençant par des Salomon Mayari d'entrée de gamme. J'ai pu me rendre compte que le choix de la taille était primordial et essentiel pour être bien et éviter les ongles noircis... Ensuite, j'ai fait l'acquisition de Speedcross (à la bonne taille). Elles se sont avérées très efficaces, accrocheuses et super confortables. Mon premier coup de cœur pédestre qui contribue au plaisir de gambader. Pour les raids et des parcours plus longs, on m'a conseillé les Salomon XA-PRO 3D. Après un raid d'essai et une traversée du Vercors, le constat est assez clair : je les trouve légères, mais qu'est-ce qu'elles sont mollassonnes ! Je tente alors l'achat des XT-Wings 2 pour Mirmande. Elles réagissent bien et sont robustes. En outre, elles ne m'ont pas empêché d'avoir des ampoules. Qui n'en a pas eu... Pour le Raid O'bivwak, J'essaie les Lafuma Moon Race en espérant qu'elles me soulagent les chevilles. Encore raté : ok pour la résistance, c'est vraiment du costaud, mais pour courir, ce ne sont pas des fusées.

Profitant de soldes, j'ai renouvelé mes vieillissantes et pas très résistantes SpeedCross 2 par une belle paire de SpeedCross 3 CS. Et là, encore un vrai bonheur de courir avec, légèreté et rapidité sont ses maîtres mots. Je ne parle des sorties boueuses où elles se régalent ! Tout se descend et se monte avec assurance.

Une paire de chaussures manquait à ma petite collection, des Adidas Supernova Glide 4 pour l'entraînement sur le béton. Que du bonheur de s'entraîner en ville... On est quand même mieux sur les sentiers !

Il serait intéressant aussi de faire les comptes des dépenses entre équipements et frais d'inscription...

Et bien voilà, nous y sommes, début 2013 et prêt pour attaquer une nouvelle saison sportive. Bon, il faut avouer que la forme n'est pas au top après trois semaines de repos, entre repas festifs et cheville en vrac. Au programme cette année, le challenge GNRNM avec une finale sur le Raid Terre Ardéchoise, la Transmarocaine, le raid Edhec et si j'ai le temps le TTN Court. Pas d'ultra cette année.

Le programme est chargé. C'est un vrai défi de pouvoir participer à toutes ces courses, en espérant sans se blesser !

Sur ce, bonne année sportive !

mardi 18 décembre 2012

La Mégal'O Night 2012

Il était une fois, dans une contrée fort lointaine, entre Touraine et Anjou, bercée par l’Indre et dominée par le château d’Azay-le-Rideau, deux jeunes hommes du clan des Gônes Raideurs, Mathieu et Damien partaient en quête : retrouver le Comte Dracula. Pour atteindre leur but, il faudra patienter la deuxième nuit de la nouvelle lune du mois de décembre 2012, c’est-à-dire le samedi en 15.

L’aventure put alors commencer. Ils partirent de Lyon et rejoignirent le plat pays. Après 5 heures de carrioles sous la pluie, ils arrivèrent à La Chapelle-Saint-Blaise pour l’inscription au registre et recevoir leur paquetage.

Après une courte sieste et un repas frugal composé de sucres lents à la bolognaise et autres denrées rares telles que de la compotée de pommes, les valeureux guerriers s’équipèrent pour affronter la rudesse et la fraîcheur de la nuit. Nul besoin de cotte de mailles, mais plutôt par prévoyance une veste magique hydrophobe. Pour préserver leurs guibolles, ils enfilèrent des guêtres protectrices. Sur leurs fronts, Sir Lenser leur dégota deux appareils d’une puissance incroyable pour illuminer le moindre des layons ou éclairer le plus dense des bosquets. Aux pieds, ils chaussèrent leur plus belle paire de sandales cramponnées et parer ainsi les glissades. Leurs besaces remplies de nourritures de ravitaillement ou autres produits bienfaisants hyperglucidiques, les deux aventuriers rejoignirent les autres équipages armés tous de leur fidèle et précieuse boussole afin de les guider dans cette fameuse quête. Le chef de contrée donna les ultimes instructions de cette chasse et annonça que le Comte Dracula a été vu à soixante-douze reprises durant les nuits précédentes dans les environs dont huit fois dans le charmant petit village de l’hôte. Tous se devaient d’explorer les lieux dans l’ordre qu’ils souhaitaient avec une seule contrainte : rentrer avant le lever du jour.

La meute de chasseurs se réunit dans la cour de la demeure des divertissements locaux, puis au son du clairon, les parchemins avec l’emplacement des points de passage de Dracula furent remis pour libérer les aventuriers assoiffés de conquête. Nos deux compères, Mathieu et Damien prirent la décision de tracer leur itinéraire avant de partir. Leur plan de cheminement se composera de deux étapes : une grande et longue première partie qui couvrira les deux tiers du parcours jusqu’au camp temporaire pour un ravitaillement nécessaire puis pour arriver en temps et en heure, un retour au village plus court et rapide. Le pari était risqué mais ce fut bien tambour battant qu’ils partirent dans la bourgade.

Les premières traces à inspecter se trouvèrent dans le village mais le bougre Dracula plaça des leurres afin de dérouter la plupart des aventuriers et pénaliser l'équipage par un malus. Nos gaillards durent rester vigilants, ce qu'ils firent avec brio et enchaînèrent avec les premiers indices cachés au fin fond des bois. La multitude de sentiers, tous ressemblants, tous discrets voire inexistants, cachés sous les feuilles, rendirent la tâche moins aisée. Pour durcir et rendre plus exigent l'aventure, les chemins étaient gorgés d'eau à cause des pluies diluviennes des jours précédents. Leurs chaussures n'y feront rien et n'éviteront pas leurs petons d'être détrempés. Les trois premières heures et la petite vingtaine de kilomètres parcourus se déroulèrent sans réelles encombres, la forme était bien là pour les deux raideurs. Mathieu assura l'orientation sans aucun problème en se basant sur ces acquis et sa confiance, aidé par la mesure des distances de leur compagnon Garmin l'enchanteur. Vint alors le temps de remplacer les bâtonnets magiques des lucioles frontales. Cette opération fastidieuse semblait durer une éternité pour Mathieu tant Damien parut peu habile. Ce changement fut primordial et essentiel pour la recherche des traces en cas d'hésitation. Une simple pression sur la prodigieuse molette permit de resserrer le faisceau lumineux pour ratisser le secteur. Cette méthode fonctionna plusieurs fois car les fanions comportaient des accessoires réfléchissants.

A mi-parcours, Damien commença à accuser le coût de la course-poursuite après le Comte Dracula. La force lui manqua alors que la faim fit son apparition. Le doute de Mathieu pointa son nez à propos de la résistance de son coéquipier d'aventure. Allait-il prendre une décision trop hâtive et raccourcir le périple ? Non, Damien ne l'entendit pas de cette oreille et affirma qu'il ira au bout. Un court repos, une collation rapidement avalée et ainsi la route fut reprise.

Alors que les deux aventuriers avancèrent sur une large et plate piste forestière, au loin dans le bois, ils furent intrigués par deux points lumineux. Mais ces petites tâches brillantes se rapprochèrent bien vite et tout à coup une gigantesque bestiole, que dis-je, un énorme monstre sorti et déboula sur les guerriers. Les deux compères prirent leur courage à deux mains et détalèrent à vive allure ! Ils crurent alors que c'était un coup du célèbre trublion Messire Nini et son sanglier. Ce fut bel et un bien un gentil chevreuil dérangé par le chahut des différents équipages.

Après cette péripétie, de nombreux indices précieusement récoltés et une longue traversée, à 5h du matin, les deux gônes se rendirent au ravitaillement et attaquer la deuxième partie de l'épreuve. Toujours dans cette claire nuit noire étoilée, Damien reprit des forces et fit le plein d'énergie. Mathieu continua son fin travail d'orienteur malgré quelques erreurs sans gravité. Ils croisèrent très régulièrement d'autres concurrents plus ou moins en difficultés. Le moral resta au beau fixe car toutes les embûches furent surmontées et leur plan d'attaque suivi comme prédit.

Au fil de la nuit, Mathieu conserva sa concentration mais ses cuisses commencèrent à s'alourdir. Après huit heures de course, nos deux raideurs se démenèrent pour arriver au bout de leur périple en terre tourangelle. La suite se déroula comme sur des roulettes.

7h du matin, la fatigue était largement dépassée pour nos deux gônes. Ils ne restent plus qu'à rejoindre le village à grandes enjambées, brûlant alors leurs dernières calories. A 500m de la fin du parcours, après soixante kilomètres dans les gambettes, toutes les balises furent récoltées, mais pas de trace du Comte Dracula. Ils recroisèrent une équipe concurrente directe avec laquelle s'ensuivit alors un sprint final effréné pour se départager. Malheureusement, un quart de seconde sépara nos raideurs de leurs rivaux.

Une demi-heure avant la levée du jour, l'aventure s'acheva sans avoir pu appréhender Dracula, retrouvé deux heures plutôt par la première équipe, les « Échappés de Mélusine »... La quête de nos chers gônes raideurs se déroula sans pépin, toujours dans la bonne humeur, sans jamais douter mais avec une légère amertume , de ne pas avoir plus de cuissot et rivaliser avec les équipages plus aguerris. Leur motivation n'en resta pas moins intacte pour en découdre l'année prochaine.

Après un léger sommeil de quelques heures, nos deux compères repartirent en route pour la région lyonnaise afin de partager au plus vite leur aventure et faire des éloges du bon accueil de leurs hôtes à leurs amis restés sagement en terre connue...

Fabulations tirées de faits réels à mettre sur le compte du manque de sommeil.

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Tracés commentés par Mathieu

Voici les résultats: http://megalonight.free.fr/public/2...

vendredi 14 décembre 2012

A l’assaut de la Montée du Mont Thou

La saison est bientôt finie, et à une semaine de ma dernière course (la Mégalo Night), samedi 8 décembre, soirée des Lumières à Lyon, je pars pour la Montée le Mont Thou à la lueur de ma frontale, sur notre terrain d’entraînement.

Un petit contre-la-montre est organisé par le Saône Monts d’Or Nature au départ de Saint-Romain-au-Mont d’Or. Le parcours monte au plus court sur le Mont Thou, soit 3km pour 400m de dénivelé. Toutes les 30 secondes, la centaine de concurrents sera lâché pour cette courte ascension rythmée.

Nous sommes six Gônes Raideurs sur la grille de départ : Stéphanie, Marion, Julie, Loïc, Mathieu et moi. Après 20 minutes d’échauffement pour se dégourdir les jambes par ce temps glacial, nous nous dirigeons vers le starter et attendre notre tour. Le parcours s’annonce gras et piégeux avec un finish les pieds dans la neige.

montee_du_mont_thou_08.12.12_007-de20b.jpg crédit photo: SMON

Julie ouvre la voie, 30 secondes juste devant moi. Je la rattrape dans le premier raidillon au stade du village après 150 dans les ruelles jalonnées de luminions pour tamiser l’ambiance. Le premier effort est rude et le terrain est déjà difficile mais une corde est judicieusement placée pour grimper sans pépin. Le chemin s’ouvre sur une trace plus connue qui nous mènera au sommet.



Au bout de 5 minutes de course, le souffle est déjà fort et je redoute que l’ami Mathieu me reprenne. J’arrive à doubler 2 concurrents et je suis sur la réserve, en craignant de ne pas avoir assez d’énergie pour le final que je connais parfaitement. Toujours dans l’économie, je continue mon petit bonhomme de chemin illuminé par des bougies au sol et sous les encouragements des courageux signaleurs.

Après quelques relances, la forêt disparait et fait place à la prairie enneigée du Mont Thou. C’est la fin, un dernier petit effort et je serai en haut. Je double l’ami Jean et colle aux basques d’un autre concurrent sur lequel je suis revenu. La vue est bien dégagée là-haut. Sous des chaleureux applaudissements des bénévoles et des accompagnateurs, je franchis la ligne d’arrivée en 21min11s, relativement serein sans être dans le dur. Je ne perds pas de temps, me rhabille chaudement en attendant les autres GR et savoure une bonne soupe bien chaude.

Matthieu arrive tout juste et nous descendons encourager les autres qui ne devraient pas tarder. Une fois toute l’équipe réunie et félicitée, il nous reste plus qu’à redescendre en courant jusqu’au village. Une fois en bas, vin chaud et marrons grillés nous sont servis gracieusement pour patienter et nous réchauffer, mais trop impatients, nous n’attendrons pas les podiums qui tardent à venir. Dans la soirée, nous apprendrons que Marion a fini troisième féminine et pour l’histoire, juste devant Cathy Dubois.

Les résultats : http://saone-mont-dor-nature.com/Resultats-Montee-du-Mont-Thou-Led.html

Cette Montée du Mont Thou est une petite épreuve très sympathique et conviviale malgré ce froid de canard. Je suis satisfait de ma petite performance avant de partir avec Mathieu dans la région d’Azay-le-Rideau pour 10 heures de CO nocturnes.

Félicitations encore à tous et l’occasion était vraiment trop bonne de voir Lyon éclairée en pleine fête des Lumières.

vendredi 23 novembre 2012

Les Carrières By Night 2012 à Mondeville (91)

En juillet 2011, après quelques mois d’entraînement avec les Gônes Raideurs, je participais à mon premier trail, à Mondeville, le Trail des Moulins. Pour ma première course, j’avais choisi la boucle de 25 kilomètres sans trop de dénivelé, distance jamais encore parcourue à cette époque-là. Je me rappelle surtout d’en avoir bavé à courir dans des champs entre la Ferté-Allais, Champcueil et Soisy-Sur-Ecole, le tout sous un soleil de plomb à deux heure de l’après-midi. Ce n’était pas une grosse performance (2h36'29''), mais en tant que néophyte, j’étais relativement content d’avoir achevé ma première mini saison ici.

Un an après, à l’occasion d’une visite familiale, je me réaligne au départ d’une course du Club de Mondeville Trail Aventure, les Carrières by Night du 3 novembre 2012. Le parcours affiche 21km pour 300m de dénivelé positif et j’imagine en alternance entre champs de patates, petites forêts essonniennes et passages sur l’Aqueduc de la Vanne, qui approvisionne Paris en eau potable. Ce trail ne présente pas réellement de difficultés particulières au niveau du tracé ou encore du fait de courir de nuit. Pour ma part, la grosse nouveauté sera de cavaler et d’aller vite sans arrêt car l’organisation n’annonce aucun ravitaillement.

Arrivé sur le lieu du départ, aussitôt le dossard épinglé, je file m’échauffer pendant une vingtaine de minutes. Je croise alors mon ancien patron JC Blum et membre du club de Mondeville. Nous finissons de se préparer ensemble et nous nous racontons nos vies et nos perf’ passées, enfin surtout les siennes. Il n’hésite pas non plus à me chambrer sur ma tenue de « champion » et mon camelback qui d’après lui ne me servira à rien. Normal, car courir une heure et demi non-stop sans eau et à bloc ne lui fait pas peur surtout qu’il vise une place sur le podium… Pour ma part, la stratégie est bien différente, je resterai derrière une trentaine de coureurs et je tenterai de m’accrocher au wagon, sur un terrain gras et collant.

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Le départ est donné à 17h30 tapante et la masse des 300 coureurs est libérée. La tête de course part à fond et un groupe de 5 / 6 coureurs se détache. Derrière, tout le monde s’accroche. Moi le premier, j’ai l’impression de faire un entraînement de VMA sur stade tellement je suis déjà dans les tours. La course sera longue… Au bout de 4 km interminables dans les champs, nous filons dans une petite forêt qui me permettra de me refaire une santé. Je me suis déjà bien fais remonter. Je prends alors la décision de continuer à mon rythme et de relancer dès que mes forces me le permettront. Une fois ressortis du bois, nous empruntons la Vanne qui nous mènera directement aux 100 marches du bois de Champcueil, point culminant du circuit (150m d’altitude).

A mi-course, j’accuse le coût de mon inexpérience, une envie de vomir me prend et ne me quittera pas jusqu’à l’arrivée. Une vraie galère gastrique ! Note pour moi-même : étant fan de goûter, ne jamais en déguster un une heure avant le départ.

Sans doute l’endroit le plus sympathique de la course : le bois de la Roche et de Videlle. Le tracé jongle entre montées et descentes suivant un single-track sablonneux en sautillant sur les rochers. Au dix-huitième kilomètre, il n’y a plus qu’à rentrer mais ce sont sans doute les trois derniers les plus durs physiquement et moralement, sans compter l’apparition des crampes qui me font serrer les dents jusqu’à l’arrivée. Après 1h54 de course, me voici de retour à Mondeville. Malgré un terrain pas en ma faveur, ce fut une bonne expérience et m’a fait prendre conscience que j’avais encore du boulot en termes de vitesse et que si je veux gagner du temps la prochaine fois, il faudra détacher la charrette et gérer plus judicieusement ma nutrition ! A noter que les coureurs de plaine sont de brutes de vitesse! Pour conclure sur une note positive, j’ai quand même amélioré mon classement final en me positionnant 49ème contre une médiocre 54ème place sur 189 de l'année passée..

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Toutes mes félicitations à JC qui décroche une belle 4ème place et peut-être à l’année prochaine pour ce bon test de vitesse où il faut venir préparer et affuter comme un routier.

mercredi 10 octobre 2012

10ème Raid OrientAlpin, 7 octobre 2012 à Chamrousse.

Un matin de septembre, je reçois un mail de Marine F. qui recherche un coéquipier pour participer au ROA. 1 mois après le raid Patate avec Renaud à essayer de le suivre bêtement, je dis « Banco ».

Le ROA ? Raid OrientAlpin : qu’est-ce que ça signifie ? Alors un Raid, pour le moment, pas de problème, Orient, certainement le diminutif d’orientation et alpin, ça m’étonnerait que cela se déroule dans les Pyrénées… Pour résumer, c’est un raid dans les Alpes, à Chamrousse plus précisément, organisé par des orienteurs pour des orienteurs. « C’est pas gagné ! » Après une courte concertation, nous optons pour le parcours « Challenger », une version allégée du parcours « Elite » (35 km 1350m D+ contre 45 km 1750m D+). Cela nous ira très bien pour notre premier raid sans spécialiste en orientation. Loïc et son binôme de raid Yvan seront également de la partie, engagés sur le grand format.

Comme prévu, dimanche matin à Chamrousse, il fait un temps automnal du moins attrayant qu’il puisse avoir, entre brouillard et pluie. Le village est en pleine effervescence et l’organisation est sur le pied de guerre. A 9h, nous croisons Loïc et Yvan et assistons à leur départ. Le speaker annonce des températures fraîches. C’est décidé, nous prendrons notre coupe-vent dans le sac pour limiter les dégâts. Les dossards une fois récupérés, nous filons déposer les VTT au parc et partons nous diriger vers la ligne de départ prévu pour 9h30. Pour la stratégie de course, pas de stratégie. Notre premier raid en binôme nous permettra de prendre les décisions d’orientation de concert. Le directeur distribue les cartes du trail’O et nous libère.



Cette première section est une petite boucle à pied sur les hauteurs de Chamrousse avec une carte de CO à la main (sans vraiment d’utilité tant le chemin est tracé et suivi par tous les concurrents). Nous partons tranquillement dans la première moitié du peloton. Le circuit est fini en 25 minutes aux basques à quelques secondes de la première équipe mixte. Nous sautons dans la foulée sur nos VTT pour un beau VTT’O.

Encore une fois, dans cette section, pas beaucoup d’options de choix d’itinéraires. Chacun se suit sagement et nous continuons à jouer au chat et à la souris avec le duo d’ICEBREAKER-07. Nous nous croyons presque en rando VTT. Le parcours est vraiment sympa et roulant sur les pistes forestières larges, des descentes rapides et des singles tracks dans les tourbières. De plus, la pluie a cessé. Juste un choix d’orientation, nous permet de gagner 3 minutes sur nos concurrents directes à la fin de section. Pour le moment, tout se passe bien, nous gérons bien notre course sans trop de pression, sans trop d’orientation d’ailleurs, ce qui nous fait le plus grand bien. « Ca va Marine ? On assure et on est devant. On continue comme ça ! » Nous sommes vraiment contents et enchainons sur la Section 3 : une CO à ordre imposé. La section va être longue, une douzaine de postes à aller débusquer dans la montagne, un vrai bonheur ! Les premières s’enchaînent miraculeusement bien jusqu’à la n°6 où il faut monter au sommet à 2100m alors que nous sommes au pied d’un lac entouré de pierriers. « Ça va être raide et il va falloir aller la chercher celle-là ! » Nous prenons le choix de longer les pierriers à flanc de montagne et de viser un passage de col. Pas de bol, je me trompe de combe et nous nous retrouvons un peu plus haut que prévu, mais rien de grave. Ce fut une belle montée ! Pour le coup « dré dans le pentu », obligés de crapahuter à quatre pattes à cause de la pente alors que la pluie a repris... Qu’à cela ne tienne ! Nous trouvons sans problème la septième. Et là, le drame : la balise n°8 nous donne du fils à retordre et nous fait jardiner pendant 25 minutes dans le froid, nous obligeant à sortir les vestes, que nous quitterons d’ailleurs plus. Une équipe du parcours Elite, nous oriente dans la bonne direction et repartons avec le moral dans les chaussettes pour ma part et demandant à Marine de me secouer pour me remettre dans le jus de la course. La fin de la section se passe sans trop problème mais le verdict est sans appel : le raid se joue là, avec cette orientation fine et très intéressante, qui nous coûtera 30minutes dans cette section sur les premiers. Arrivés au parc, il reste encore la moitié des vélos, mais pas assez, beaucoup d’équipes sont déjà reparties.

Le deuxième VTT’O nous mène pendant 3.5km à Chamrousse pour s’élancer sur la section 5, une CO en ordre libre. Les jambes commencent à être bien lourdes pour tous les deux et la carte ne nous fait pas rire. Nous devons remonter droit dans les pistes de ski pour aller chercher ces balises. Nous montons à bon train et enchaînons les postes jusqu’à la n°37… Satanée 37 ! Introuvable, encore dans les choux. Nous ratissons les buissons mais en vain. Nous ne sommes pas dans le bon rentrant. Après 15 minutes de tergiversation, nous laissons tomber, la fatigue faisant à tort la voie de la raison… Nous écopons logiquement de 30 minutes de pénalité.

De retour dans la station, une épreuve de tir nous attendait. Couchés sans appui avec 6h de course dans les jambes. Pas évident. J’ouvre la session avec un 4/5 nous donnant le droit à une balise de pénalité pour la CO suivante. Marine s’applique et nous sort un très beau 0+0 la tête à TOTO. L’arbitre nous donne 3 pénalités de plus, ce qui met le compteur de balises pénalisantes à 4.

Une CO urbaine sur fond de carte OrthoPhotoplan nous attend. Nous avons 8 balises à aller chercher dans l’ordre que nous souhaitons. L’épreuve est relativement facile et bouclée en 13 minutes malgré les pénalités. Aller c’est la dernière ligne droite jusqu’à l’arrivée.

Après 7h de course et 40km pour 1800m de dénivelé, nous voilà arrivés et bien fatigués. Le verdict tombe à la table de contrôle : 4ème, au pied du podium. Après le détail des sections et sans mes erreurs, la première place se jouerait à quelques secondes, mais ce ne sont que des calculs d’apothicaire, c’est le jeu. Icrebreaker était belle et bien meilleure en orientation, félicitations à eux et aux autres équipes qui sont allées au bout du défi des Challengers.

Loïc et Yvan arriveront une demi-heure après nous, bien fatigués mais très satisfait de leur raid d’Elites. Bravo les gars !

Mis à part mes lacunes en orientation, j’ai passé un très bon raid en compagnie de Marine, toujours souriante et zen, un vrai plaisir ! Malgré la météo capricieuse, cette dixième édition de l’Orientalpin est réellement une belle épreuve taillée pour des orienteurs judicieux mais tellement formatrice. Le rendez-vous est pris pour 2013 qui aura lieu dans le Vercors.

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Ma trace: http://connect.garmin.com/activity/

mardi 25 septembre 2012

8ème Saucona Raid, 22 et 23 Septembre 2012

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Les Gônes Raideurs organisaient les 22 et 23 septembre 2012 le huitième Saucona Raid à Neuville-sur-Saône. Il s'agit d'un weekend multisportif basé sur deux jours de raid et un triathlon nature entre Mont-d'Or et Franc Lyonnais. J'étais chargé pour l'occasion de la couverture photo de l'évènement. Ce Raid s'est déroulé à la perfection et sans accro. Tous les concurrents semblaient ravi de leur course.

Voici donc les photos: http://lstproduction.free.fr/photos/session2012/09.12saucona2223/

Et en bonus, une petite parution de mes photos dans Endurance Mag: http://www.endurance-mag.com/Saucona-Raid-des-images-plein-la-tete-pour-la-8eme-edition.3322.0.html.

lundi 10 septembre 2012

Raid Patate 2012 des Chauds Patates

Après avoir séché le Jura’4 pattes pour cause de creux de fatigue, Renaud et moi tentions de nous remettre en jambe pour finir cette saison. A deux semaines du Saucona, le raid des Chauds Patates était une bonne alternative pour se changer les idées et faire une petite virée dans les Alpes, plus précisément à Cholonge sur le plateau de Matheysine, bordé à l'ouest par le lac de Laffrey et à l'est par le massif du Taillefer. Le rendez-vous est pris pour le petit parcours, le Raid Patate, dimanche 9 septembre 2012. A cette occasion, nous serrons accompagnés par Félix et Mathieu qui formeront une deuxième équipe de GR.

Dimanche à 6h du matin, Renaud passe me chercher pour filer direction la région grenobloise. Les yeux sont encore collés mais la voiture réveille tranquille les deux gaillards pour arriver vers 8h, retrouver Mat et Félix et retirer nos dossards. Le grand parcours est déjà parti depuis une bonne heure. Un petit café et nous filons nous préparer et attendre sagement le départ. Nous croisons l’équipe ATEA, le ton est donnée, il y aura du niveau même sur le petit tracé. Après un petit briefing, le départ est donné à 9h sur les VTT. Tout le peloton suit un ouvreur pendant une dizaine de minutes jusqu’au retrait cartes de VTT’O. Nous prenons les roues de Félix et Mat qui prennent aussi celles des ATEA. Une fois les cartes récupérées, nous conservons cet ordre et ATEA impose un bon rythme d’entrée de jeu jusqu’à la première balise, devant laquelle on passe en la ratant nous valant un demi-tour. Nous repartons mais ATEA et les GR ont déjà filé. Au détriment d’une réflexion plus précise, nous suivons deux ou trois équipes qui nous mènent droit dans un mauvais choix d’itinéraire…10 minutes de montée et une descente droit dans le pentu garnie d'arbres et de buissons plus tard, nous rattrapons le bon chemin mais au fin fond du peloton. Voilà, en 30 minutes de courses, je viens de prendre une bonne claque sur ma motivation. Renaud me regonfle et décide de repartir du bon pied : « Écoute, ce n’est pas grave, notre raid commence maintenant… ». Le mal était fait, un départ trop rapide, quasi à jeun, un détour, qui pour une fois « n’était pas joli » me mettent les jambes dans le dur. La journée va être longue. Renaud ouvre le bal et embraye le pas sur les autres équipes. Nous remontons de nombreux concurrents : « Damien t’es là ? » « Oui, c’est bon j’arrive !» Increvable le Renaud, après un long portage et quasiment 400m de dénivelé depuis le départ, nous arrivons au parc à vélos situé à la station de l’Alpe du Grand Serre.

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Nous posons les VTT, une dizaine d’équipes est déjà arrivé ici, et partons sur le via-ferrata. Bon, c’est une via plus qu’abordable puisque je suis monté à peu près sans stress, sans trop d’intérêt et sans pression puisque le chrono était arrêté. La vue valait le coup d’œil et nous n’étions pas contre une petite halte pour apprécier cela ! Nous enchaînons avec l’épreuve de biathlon. Elle se composait d’une petite boucle typée trail un poil technique, de quoi nous monter le cardio avant d’abattre les 5 cibles au fusil et de passer le relais au coéquipier. Gare aux cibles manquées, sinon nous devions faire autant de tours de stade que de pénalités. Le miracle eu lieu, ou sous la pression, Renaud pour m’imiter fit un beau 5/5. Nous économisons alors des forces et repartons illico faire la CO score au sommet des pistes. Seule contrainte, il faudra retourner aux vélos avant 13h.

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Renaud garde les rennes de la CO et part droit dans la pente. Il prend l’option « attaquer par l’est et revenir par l’ouest pour récupérer le maximum de balise ». En 2 balises, nous montons plus de 250m de dénivelé et je continue à en baver alors que Renaud est en pleine balade. Ces choix sont très fins, justifiés et toujours dans le mille. Il avait tout le temps qu’il voulait pour réfléchir en m'attendant arriver la langue par terre… Ça paye ! Nous faisons un sage 12/14 et 25min avant la barrière horaire. Nous redescendons et recroisons les ATEA qui ont tout récoltés, tout comme les suisses de Neuch’Aventure et les GR. Ce fut une très belle CO dans un bel environnement, sur une carte bien tracée et surtout avec beaucoup de variation de courbes de niveau ! J’entends encore Renaud « Heureusement que j’ai strapé ! » tellement le terrain était accidenté…

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L’impasse sur les deux balises ne fut pas trop, les premières crampes se font sentir et j’ai qu’une hâte : remonter sur mon vélo ! Il ne reste plus qu’à rentrer. Le VTT’O est simple en terme d’orientation mais assez costaud techniquement avec de belles descentes jusqu’à Cholonge. A cette heure, impossible de savoir qu'elle était notre position au classement général. Nous espérons être dans les 10. Arrivés à Cholonge, une dernière épreuve nous attendait : une CO mémo dans le village. A son tour Renaud est dans le dur et les crampes sont là. Je mémorise deux balises et lui trois. Il me guide et je pars faire le « chien fou » de poste à poste. Ce fut une petite CO rapide et facile, parfaite pour finir la journée. Neuch’aventure et ATEA sont déjà arrivés. Pas de nouvelle de Félix et Mat… Nous voyons arriver Félix, seul : « Mat s’est fait la cheville… » Il fait quand même la CO mémo et nous retrouve.

120909_01.jpg crédit photo: lstindustry.free.fr

Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas Renaud qui ne finira pas le Raid mais Mathieu, victime d’une entorse à la cheville à la fin de la CO Score. Félix enchaînera malheureusement tout seul et hors-classement. Après un bon repas sous un grand soleil digne de l’été indien de ce mois septembre, l’heure est aux podiums. Sur le grand parcours, le NOSE l’emporte devant Lafuma-Vibram. Sur notre parcours, au classement général, l’équipe mixte de Neuch’aventure l’emporte ! Place au classement « Homme », après un gros cafouillage, Félix et Mat se retrouve premier et par surprise Renaud et moi deuxième. C’est la stupéfaction pour tout le monde, « c’est ATEA devant ! ». Nous redescendons du podium pour tenter de leur rendre la victoire. Après une bonne demi-heure de vérification, un « bug » de l’informatique les aurait déclassés. Le classement est retiré et les choses rentrent dans l'ordre : 1- ATEA, 2- GR, 3- Raid 74. A noter que si Félix et Mat avaient fini, nous aurions pu faire une belle photo sur les deuxième et troisième marches du podium. Une prochaine fois !

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Pour conclure, nous pouvons dire que le raid organisé par les Chauds Patates est vraiment une belle épreuve sportive dans un beau cadre alpin, même sur le petit parcours ! Et souhaitons un bon rétablissement à Mathieu!

crédits photos: Nicolas BERNARD

Petit bonus pour la petite gloire: Nous avons le droit à une petite citation sur le site d'Endurance Mag : http://www.endurance-mag.com/Le-NOSE-cueille-les-Chauds-Patates.3286.0.html.

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